La "révolution orange" n'a rien apporté à l'Ukraine, sinon des pertes économiques (expert russe)

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MOSCOU, 22 novembre - RIA Novosti. La "révolution orange" n'a rien apporté à l'Ukraine, sinon des pertes économiques, a estimé mercredi dans une interview à RIA Novosti Viatcheslav Vachanov, chef du Centre d'étude des problèmes économiques de la Communauté d'Etats indépendants (CEI).

"La dynamique de la croissance des revenus de la population et d'autres résultats macroéconomiques en Ukraine sont bien inférieurs à ceux des autres pays de la CEI. Aussi, a-t-on lieu de constater que la "révolution orange" n'a donné rien de bon au peuple ukrainien, sinon des pertes économiques", a notamment déclaré l'expert, en commentant les actuelles célébrations en Ukraine du deuxième anniversaire de la "révolution orange".

Qui plus est, a poursuivi Viatcheslav Vachanov, la division au sein de la société ukrainienne s'est encore plus accentuée, le problème du statut de la langue russe s'est aggravé et des contradictions ont surgi sur la question de l'adhésion de l'Ukraine à l'Alliance de l'Atlantique Nord.

Il est vrai qu'à l'heure actuelle, le nouveau gouvernement de Viktor Ianoukovitch essaie de corriger la situation et de promouvoir le développement économique du pays, a constaté le politologue.

Quoi qu'il en soit, même après la venue de Viktor Ianoukovitch à la tête du gouvernement ukrainien, Kiev opte toujours pour l'adhésion à l'Union européenne (UE), alors que des soupçons planent quant à la participation à part entière de Kiev au processus de création de l'Espace économique commun (EEU) de la Fédération de Russie, de la Biélorussie, du Kazakhstan et de l'Ukraine, suppose Viatcheslav Vachanov.

"Je pense que nous pouvons oublier l'Espace économique commun, car l'Ukraine ne cesse de déclarer haut et fort qu'elle n'ira pas plus loin de la création d'une véritable zone de libre-échange. Autrement dit, il ne s'agit même pas de créer l'Union douanière avec la participation de l'Ukraine", a fait remarquer l'expert.

Selon ce dernier, l'Ukraine ne pourra pas, non plus, participer pour de bon à toute une série d'autres projets économiques prometteurs.

"Nous avons espéré qu'avec la venue de Viktor Ianoukovitch au poste de premier ministre ukrainien, Kiev changerait d'attitude, mais Ianoukovitch a déclaré que la ligne générale de l'Ukraine restait l'adhésion à l'Union européenne. Et du moment que les choses se présentent ainsi, il n'est plus question d'une participation effective de l'Ukraine à l'Espace économique commun", a indiqué le chef du Centre d'étude des problèmes économiques de la CEI.

Evoquant les perspectives du développement des relations russo-ukrainiennes, Viatcheslav Vachanov a noté qu'il y avait "ces grands axes de la coopération économique qui pourraient être prioritaires si l'on empruntait la bonne approche de la définition d'une politique économique réciproque".

"Je pense que, dans les deux à trois années à venir, il n'y aurait pas de changements radicaux dans la politique de l'Ukraine, et si Viktor Ianoukovitch continue de travailler dans le même sens, nous aurons sans doute des progrès dans le sens d'une coopération russo-ukrainienne mutuellement avantageuse", a conclu l'expert.

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