"Les sanctions économiques, le blocus et l'expulsion de Géorgiens pratiqués par la Russie sont inadmissibles", a estimé Matyas Eorsi, membre de la Commission de suivi de l'APCE, lors d'une conférence de presse à Tbilissi. "Ce n'est pas le moyen de résoudre les problèmes", a ajouté le parlementaire hongrois, cité par News Georgia.
Selon M. Eorsi, la mission de l'APCE a "pour objectif de régler les relations russo-géorgiennes afin de relancer le dialogue entre les parties et de mettre en valeur les leviers de l'APCE, l'une des meilleures armes dans le règlement des conflits".
Pour la délégation de l'APCE, la détérioration des relations russo-géorgiennes serait due en premier lieu au rôle régional de la Géorgie qui vise à intégrer les différentes organisations internationales.
"Les conflits gelés en Abkhazie et en Ossétie du Sud sont un autre motif. La communauté internationale doit multiplier ses efforts et aider la Géorgie à faire revenir ses territoires dans son giron", a déclaré M. Eorsi.
Le parlementaire a salué la volonté des autorités géorgiennes d'oeuvrer pour le dialogue et s'est félicité du consensus entre les autorités et l'opposition selon lequel les relations russo-géorgiennes devaient être réglées pacifiquement.
"Les dimensions d'un pays n'ont aucune importance, l'important est le niveau de démocratie. La libre circulation des personnes et des marchandises entre la Géorgie et la Russie doit être nécessairement rétablie", a déclaré un autre membre de la délégation, Luc Van den Brande.
"Ce n'est pas seulement un problème russo-géorgien, mais aussi un problème d'importance géopolitique qui se répercute sur des pays voisins et les autres 44 membres du Conseil de l'Europe", a-t-il déclaré. "Les 800 millions d'Européens ont besoin aussi bien de la Russie que de la Géorgie, comme la Géorgie et la Russie ont besoin des autres 44 pays membres du Conseil de l'Europe", a ajouté le parlementaire belge.
Les députés ont toutefois expliqué qu'ils devaient aussi rencontrer plusieurs responsables russes la semaine prochaine à Moscou, avant de tirer les conclusions définitives.
Un débat est prévu en janvier prochain au sein de l'APCE qui sera consacré aux relations russo-géorgiennes et où participeront tous les 46 pays membres du Conseil de l'Europe.
