La campagne présidentielle en France : plus de questions que de réponses

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Ecoutez maintenant un commentaire de Valentin Dvinine. Faisant part de certaines de ses réflexions à propos de
Ecoutez maintenant un commentaire de Valentin Dvinine. Faisant part de certaines de ses réflexions à propos de la campagne présidentielle en France, notre observateur écrit :
Les débats télévisés entre les possibles candidats à la présidence du Parti socialiste, et ensuite l’examen, après son investiture triomphale, des chances de Ségolène Royal de gagner les présidentielles de printemps 2007, ont offusqué ces dernières semaines d’autres aspects de la campagne électorale. Et pourtant ils présentent de l’intérêt au regard de son issue.
Durant ces quelques mois, poursuit notre observateur, à part la candidate de la gauche Ségolène Royal, les analystes et les médias nommaient parmi les prétendants les plus réels à la plus haute fonction étatique en France le ministre de l’Intérieur et président de l’Union pour un mouvement populaire Nicolas Sarkozy, comme représentant de la droite.
Or il y a juste quelques jours le chef du gouvernement français Dominique de Villepin a déclaré que la candidature de Nicolas Sarkozy n’était pas totalement acquise. Cette déclaration fait apparaître sous un jour nouveau les récents événements et faits dans le camp de la droite touchant la course à l’Elysée. C’est ce que confirme aussi l’interview du président de l’Assemblée Nationale de France Jean-Louis Debré, publiée dans le Journal du Dimanche, qui a dénoncé l’aspiration de Nicolas Sarkozy de gagner de la popularité en critiquant la politique du gouvernement et du président. « Dénigrer la politique d’un gouvernement, dont on est membre, est non seulement une erreur, mais une faute politique », a-t-il mis en relief.
Un autre exemple est donné par les discussions sérieuses au sujet de la candidature de la ministre de la Défense de France Michèle Alliot-Marie, qui a fait savoir qu’elle envisageait de même de participer à la course à la présidence. Enfin, Jacques Chirac lui aussi maintient le suspense quant à son intention de briguer un troisième mandat présidentiel, et dit annoncer la décision au début de 2007.
Cette incertitude qui règne dans le camp de la droite, écrit Valentin Dvinine, sera renforcée par la présentation de la candidature, prévue en décembre, du centriste François Bayrou, ancien ministre et leader de l’Union démocratique française. S’il n’a pas beaucoup de chances d’être le premier dans la course à la présidence, il est certes capable d’attirer à lui une partie des voix au premier tour du scrutin du candidat pour le moment inconnu de la droite.
D’ailleurs, en considérant Ségolène Royale comme la principale candidate de la gauche, elle devra avoir au premier tour des élections le 22 avril 2007 même plus de concurrents qu’à droite. Il y a la candidature, approuvée par son parti, de Marie-George Buffet, la Secrétaire nationale du Parti communiste français. Et celle du président d’honneur du Mouvement républicain des citoyens Jean-Pierre Chevènement. Celle aussi de la membre du Sénat du parti des Verts Dominique Voynet.
Mais à mon regard, le rival le plus sérieux de la candidate socialiste pourrait être Nicolas Hulot, animateur pendant déjà 20 ans d’une émission télévisée culte sur la nature. Suivant les sondages de l’opinion, 43% des Français souhaiteraient le voir candidat pour l’élection présidentielle. Nicolas Hulot, quant à lui, n’exclut pas une telle possibilité. Et vu le nombre des défenseurs de la nature à gauche, comme à droite de l’électorat, il devient crédité d’assez bonnes chances.
Le tableau du paysage politique à la veille des présidentielles de 2007 serait incomplet si l’on ne mentionne pas l’extrême droite française, dont le leader Jean-Marie Le Pen, bénéficie, selon certaines études, même d’une plus grande audience qu’au même moment avant l’élection présidentielle de 2002. Et alors il avait rassemblé près de 17% des voix d’électeurs, en passant au deuxième tour devant l’ex-Premier ministre et leader des socialistes Lionel Jospin.
De l’avis de la plupart des analystes, écrit en conclusion notre observateur, cela est devenu possible à cause d’un grand nombre de prétendants au premier tour des élections qui en fait ont éparpillé les voix des électeurs. Jacques Chirac qui avait le meilleur résultat a recueilli au premier tour de l’élection en 2002 moins de 20% de suffrages.
Cela peut-il se reproduire à l’élection présidentielle de 2007. Parfaitement. Sur la liste des figures présidentiables figurent à ce jour une quarantaine de noms, et elle n’est pas encore clôturée. Même si la moitié des prétendants ne pourra recueillir à leur appui les 500 signatures requises des élus de niveaux différents, personne ne pourra sans doute prédire à présent l’issue de l’élection. Pour le moment il y a plus de questions que de réponses à ce sujet.
Le seul à être certain de gagner à la lumière de la campagne électorale en cours, c’est Christophe Chevillotte , le PDG d’une fabrique du même nom produisant des jeux de billard. Sur chacune des boules il a fait imprimer par sérigraphie la photo de l’un des candidats, gagnants les plus probables de la course présidentielle. Il est vrai que le numéro 8 ( la dernière à être envoyée dans l’une des trous) demeure noire. M.Chevillotte ne sait lui non plus qui sera le nouveau maître de l’Elysée. Mais il est content que chacun des jeux de billard avec les photos des candidats se vend bien et lui apporte 245 euros contre 150 habituellement.

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