"On n'est pas déjà loin" du règlement du différend commercial avec la Fédération de Russie qui arrange la Pologne, a déclaré le premier ministre lundi soir devant des journalistes. "Mais je ne saurais dire que nous ne réaffirmions pas notre veto (au sommet Russie -UE à Helsinki, ndlr), a indiqué M. Kaczynski.
"Si nous faisions des concessions à la Russie, cela signifierait que la Russie qui est un grand partenaire de l'Union conçoit la Pologne comme si cette dernière n'était pas membre de l'Union européenne", a noté le premier ministre.
Selon lui, "jusqu'ici, la Pologne avait été perçue par la Russie justement comme cela mais le gouvernement polonais a soulevé cette question en termes nets et précis". "La Pologne doit défendre ses intérêts nationaux", a jouté M. Kaczynski.
"Dans de telles questions (différends commerciaux avec la Russie) nous ne sommes pas prêts à accepter des compromis et notre gouvernement maintiendra cette position jusqu'à la fin (jusqu'aux élections de 2009), a indiqué le premier ministre polonais. "J'ai lu dans un journal que la Pologne n'a pas de politique étrangère. Je vous répondrai que la Pologne a une politique étrangère et que nous sommes en train de l'appliquer", a-t-il ajouté.
Le lundi 13 novembre la Pologne s'était opposée, à une rencontre des ministres des AE des 25 pays de l'UE à Bruxelles, à l'adoption d'un mandat unique pour lancer les négociations sur la conclusion d'un nouvel accord de partenariat et de coopération Russie-UE, appelé à remplacer l'accord en vigueur depuis décembre 1997 pour une durée de dix ans.
Avant le sommet dans la capitale finlandaise, la Russie doit, aux yeux de Varsovie, ratifier la Charte européenne de l'énergie et lever son embargo frappant les importations de viande polonaise décrété en novembre 2005 en raison des multiples violations de la législation sanitaire et vétérinaire russe commises par les exportateurs polonais.