Dimanche, dans le cadre du sommet annuel de l'APEC à Hanoi le ministre russe du Développement économique et du Commerce Guerman Gref et la représentante commerciale des Etats-Unis Susan Schwab ont signé en présence de la presse le protocole mettant fin aux négociations bilatérales. Les présidents Poutine et Bush ont félicité les ministres de l'achèvement des négociations.
"Le protocole ne contient aucun engagement particulier de la part de la Russie et, qui plus est, Moscou s'est réservé le droit de décréter des quotas d'importation de viande, et cela peut être considéré comme une victoire", a noté le président du comité des affaires internationales du Conseil de la fédération, chambre haute du parlement russe.
Ayant qualifié la signature de ce document d' "étape notable dans l'intégration de notre pays dans l'économie mondiale", M. Marguelov s'est dit certain que cette adhésion "favoriserait l'expansion internationale des entreprises russes". "D'autant plus que le business russe a directement participé à la préparation des documents relatifs aux négociations", a rappelé le sénateur.
Selon M. Marguelov, bien que ces négociations aient été particulièrement longues avec les Etats-Unis justement, l'adhésion russe à l'OMC relancera tous les liens économiques de la Russie et allégera notablement les textes des accords commerciaux bilatéraux. "L'appartenance russe à l'OMC rend encore plus absurde l'existence de toutes sortes d'amendements, et l'amendement Jackson-Vanik devra de toute évidence disparaître", a-t-il estimé.
La signature du protocole sur l'adhésion russe à l'OMC dément également les prévisions relatives à la détérioration immédiate des rapports russo-américains après la victoire des démocrates aux élections de "mi-mandat" au Congrès, a noté le sénateur russe.
"Il ne faut pas rejeter la responsabilité de la longueur des négociations sur les seuls Américains, les deux parties se sont montrées récalcitrantes, en raison notamment du fait que l'adhésion à l'OMC ne promet pas à toutes les branches économiques russes une vie facile", a affirmé M. Marguelov.
Pourtant, a rappelé le sénateur, l'économie russe est déjà assez forte pour permettre à la Russie, en passant des accords internationaux, de s'orienter "sur les pays d'avant-garde et non sur les pays retardataires".