La diplomatie russe a fait cette déclaration à l'occasion des propos tenus par le ministre d'Etat pour l'Intégration européenne et euratlantique de la Géorgie, Gueorgui Baramidzé.
"On s'est évidemment aperçu au MID des propos parfaitement inadéquats que le ministre d'Etat pour l'Intégration européenne et euratlantique de la Géorgie, Gueorgui Baramidzé, avait tenus lors d'une conférence de presse à Bruxelles. Il a notamment accusé la Russie de procéder à des nettoyages ethniques, pareils aux persécutions des Juifs en Allemagne nazie", dit le document du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.
A cette occasion, le MID a envoyé une note à la partie géorgienne. "En réponse, le ministère a reçu des assurances officielles que lesdits propos de M. Baramidzé n'étaient que l'expression de son opinion personnelle et ne reflétaient en rien l'attitude des autorités officielles géorgiennes", lit-on dans le commentaire de la diplomatie russe.
Le MID souligne, pour sa part, que "ce n'est pas pour la première fois que de tels lapsus arrivent". "Nous pouvons rappeler également que, début novembre, le président géorgien, Mikhaïl Saakachvili, a mentionné certains oukases de tsar du XVIIIe siècle sur l'expulsion des Juifs", dit le document.
"Tout cela est plus que révoltant. Les représentants géorgiens ne respectent pas leurs propres promesses d'éviter une rhétorique hostile, mais ils se permettent aussi des sorties notoirement offensantes à l'égard de la Russie. A l'égard du pays qui avait écrasé le fascisme allemand et avait apporté la liberté aux peuples de l'Europe, y compris aux Juifs, dont des dizaines de milliers avaient été libérés des camps fascistes de la mort par soldats et officiers soviétiques", est-il souligné dans le commentaire du MID.
"On a bien l'impression qu'en attisant l'hystérie antirusse, la direction géorgienne cherche tout simplement à dissimuler ainsi de multiples faits de violations flagrantes des droits de l'homme, y compris les arrestations d'opposants politiques et des discriminations des minorités ethniques, en Géorgie elle-même", souligne le MID.
"Une telle ligne politique ne contribue aucunement à la normalisation des relations russo-géorgiennes ni à leur sortie de la crise actuelle dans laquelle elles se sont retrouvées par la faute de Tbilissi", conclut dans son commentaire la diplomatie russe.
