Le RS-18 : toujours fiable et efficace

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MOSCOU, 15 novembre - RIA Novosti. Les Troupes de missiles stratégiques russes seront équipées de missiles balistiques RS-18 Stiletto jusqu'en 2030 au moins, au vu des résultats du tir d'entraînement et de combat d'un Stiletto effectué la semaine dernière depuis le cosmodrome de Baïkonour sur le polygone de Koura, dans le Kamtchatka.

Avec le plus gros missile balistique du monde RS-20 Satan, le RS-18 Stiletto constitue la base du groupement terrestre des forces de dissuasion nucléaire russes. Au total, la Russie compte 160 Stiletto qui portent 960 blocs nucléaires de guidage individuel. Aux termes du traité russo-américain de réduction des potentiels offensifs, cela représente presque la moitié de la quantité autorisée pour la Russie (2 200 ogives nucléaires). Avant que Moscou ne se dote d'un groupement suffisant de missiles les plus récents Topol-M, la charge principale de la dissuasion nucléaire russe sera assumée justement par les RS-18.

Le missile RS-18 (longueur : 24,3 m, diamètre : 2,5 m, masse au décollage : 105,6 t) se compose, sur le plan de sa conception, de deux étages, de compartiments de jonction et d'un compartiment des instruments, d'un bloc d'ensembles et d'appareils de mesure et d'une ogive à têtes multiples. Le missile est équipé d'un système inertiel autonome géré par un ordinateur de bord. L'ogive du missile (masse : 4,3 t) comporte un propulseur de la répartition des blocs nucléaires destiné à garantir le largage de charges sur les cibles énumérées dans la mission de vol du missile.

Le Stiletto a une portée de plus de 10 000 km, une précision de frappe de 350 m (le missile est équipé de six têtes nucléaires à guidage individuel, d'une puissance globale de 3 300 kilotonnes).

Le tir récent confirme qu'après 30 ans de service le Stiletto reste une arme très efficace et fiable. Fait, il n'y a pas longtemps, au centre d'une intrigue "nucléaire" jouée entre Moscou et Washington. En réponse au retrait des Etats-Unis du Traité de défense antimissile de 1972, la Russie, dont le potentiel nucléaire vieillissait inexorablement et, comme le croyaient les Américains, ne représentait plus de menace notable, a, comme par miracle, modernisé, d'emblée, l'ensemble de ses Stiletto. L'énigme s'explique facilement : Moscou a racheté à Kiev, pour 50 millions de dollars de dettes gazières, 30 étages flambant neufs pour ses RS-18 : ils avaient été conservés dans un entrepôt ukrainien pendant une vingtaine d'années.

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