Nombreuses lacunes sur la carte de la glasnost en Russie

S'abonner
MOSCOU, 15 novembre - RIA Novosti. En Russie, il n'y a pas de régions où la presse soit totalement libre. En témoignent les résultats d'un sondage effectué par la Fondation pour la défense de la Glasnost entre mars et août. Seulement un quart des entités de la Fédération de Russie ont des médias relativement libres. Selon Alexeï Simonov, président de la fondation, seulement un cinquième des maisons d'édition russes ne subissent pas l'influence de l'Etat et des entrepreneurs.

Chaque région a été évaluée selon trois critères : la liberté de la production, de l'obtention et de la diffusion de l'information.

Sur la "carte de la glasnost", les régions ont été divisées en cinq catégories : celles à presse libre, relativement libre, peu libre, non libre et en régions sur lesquelles il n'existe pas d'informations. Il n'y a pas une seule région à presse libre. La presse de 21 régions est relativement libre ( Moscou, Saint-Pétersbourg, les régions de Moscou, Leningrad, Perm, Nijni-Novgorod, Sverdlovsk, Mourmansk, Smolensk, Tver, Novgorod, Irkoutsk, Novossibirsk, Iaroslavl, Kirov, Kamtchatka, Sakhaline et celle de Tomsk, ainsi que les Républiques de Tchouvachie, de l'Altaï et le territoire de l'Altaï).

La presse de la majorité des régions est "peu libre" : 43 régions. Dans 17 régions, la presse n'est pas libre.

Selon Alexeï Simonov, la presse des républiques de telle ou telle ethnie se distingue particulièrement par l'absence de liberté, car elle subit deux types de censure : sociale et ethnique. La presse n'est pas libre dans les régions, dont le gouverneur est incompétent.

On peut juger de la liberté des médias dans le pays par le fait suivant : la majorité écrasante des médias appartiennent à l'Etat, ou bien sont des actifs secondaires des structures commerciales. Selon la Fondation pour la défense de la Glasnost, les médias appartenant à l'Etat constituent 40 % : ce sont notamment les maisons d'édition appartenant aux organes du pouvoir ou dirigées par eux, ainsi que 4 chaînes principales de télévision.

Seuls environ 20 % des médias constituent vraiment un business pour leurs propriétaires. Ce sont, avant tout, les holdings régionaux comportant ordinairement plusieurs journaux et radios, ainsi qu'une série de maisons d'édition de Moscou. Les experts citent également, parmi eux, le bihebdomadaire Novaïa gazeta et les quotidiens Novye izvestia et Kommersant.

Les autorités font pression sur les médias par le biais des tribunaux. Durant ces six derniers mois, les tribunaux ont fait droit à 41 plaintes contre les médias pour un total de 17,1 millions de roubles (501000 euros).

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала