"La Russie espère que nombre des idées et propositions constructives avancées dans le cadre de sa présidence seront réalisées avec le soutien du Conseil de l'Europe et des prochains présidents du comité des ministres de l'organisation. C'est avec ce souhait que nous passons le relais de la présidence à Saint-Marin", a déclaré dans une interview à RIA Novosti le porte-parole de la diplomatie russe, Mikhaïl Kamynine.
La cérémonie de transfert de la présidence aura lieu le 15 novembre prochain à Strasbourg.
La présidence russe au comité des ministres du Conseil de l'Europe était "axée sur le renforcement de l'autorité et du rôle du Conseil de l'Europe aux fins de protection des droits, du bien-être et de la sécurité des Européens, mais aussi de la coopération multiforme de tous les pays d'Europe", a rappelé M. Kamynine.
L'organisation de grandes conférences réunissant procureurs généraux, présidents des Cours constitutionnelles, ministres de la Justice et de l'Intérieur des pays membres constitue une contribution pratique de la présidence russe au développement de la coopération en matière de lutte contre la criminalité face aux nouveaux défis et menaces.
"Nous constatons avec satisfaction que le Conseil de l'Europe prête davantage d'attention au renforcement de la compréhension mutuelle et de la tolérance, à l'extension du dialogue interculturel et interreligieux, sujets placés au coeur de la présidence russe. Nous estimons que le dialogue interculturel et interreligieux doit devenir une mission stratégique à long terme du Conseil de l'Europe", a indiqué M. Kamynine.
Parmi les différents volets des activités déployées par le Conseil de l'Europe, la Russie a mis l'accent sur la protection des droits de l'homme. "Quant aux problèmes liés à la protection des droits des minorités ethniques, la Russie prône le renforcement de l'attention portée par le Conseil de l'Europe aux violations des droits de ces minorités qui persistent dans plusieurs Etats membres, à l'apatridie massive, pratique sans précédent pour l'Europe contemporaine, à la privation des "non-citoyens" du droit de vote et à l'impossibilité pour eux d'utiliser leur langue maternelle", a expliqué le porte-parole de la diplomatie russe.
Le Conseil de l'Europe reste l'un des "facteurs clés du renforcement des processus d'intégration en Europe". "Nous sommes persuadés que le Conseil de l'Europe peut et doit être un instrument efficace de l'intégration paneuropéenne et de la coopération internationale visant à construire une Europe sans clivages, une mission d'autant plus précieuse face à la menace croissante des violences, de la haine et du terrorisme", a relevé M. Kamynine.
"Nos partenaires sont unanimes à constater que le programme de la présidence russe a été l'un des plus intéressants et l'un des plus riches de toute l'histoire du Conseil de l'Europe", a-t-il fait remarquer. La présidence russe a donné lieu à la tenue de 29 manifestations d'importance européenne, y compris cinq conférences ministérielles. Elle est couronnée par la session d'automne du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux européens qui se déroule du 13 au 15 novembre à Moscou, a rappelé le diplomate russe.
