"En 2006, le PIB (russe) doit gagner environ 6,5%, ce qui s'explique en partie par la croissance des dépenses budgétaires", souligne le document.
La BERD rappelle que le PIB russe a progressé de 7,1% en 2004, puis de 6,4% en 2005. "En dépit d'un climat courant favorable à la croissance, il faut accélérer les réformes structurelles pour stimuler la productivité", constatent les spécialistes de la banque européenne.
S'agissant de l'excédent budgétaire, le rapport de la BERD estime qu'il serait de 7,5% du PIB, soit au même niveau qu'en 2005. "Alors que les prix du pétrole sont supérieurs aux prévisions du budget fédéral, le gouvernement fait preuve de modération dans ses dépenses", indique le rapport.
"Le fonds de stabilisation a démontré qu'il constitue un précieux instrument de gestion de l'excédent budgétaire... Il est assez volumineux pour couvrir un déficit budgétaire modéré pendant les récessions cycliques de l'économie", souligne la BERD.
Selon les auteurs du rapport, le remboursement anticipé de la dette envers le Club de Paris fournit une preuve de plus confirmant le renforcement du système des finances publiques.
"La première moitié de 2006 a également démontré une nette baisse de l'inflation au-dessous des 10% sur un an, grâce à la remonétisation de l'économie et au contrôle administratif non officiel sur les prix", estiment les experts de la BERD.
Les auteurs du rapport préviennent, cependant, que "la croissance continue des dépenses budgétaires pourrait miner la stabilité des prix conquise avec tant de peine".
