Konstantin Kossatchev qui est président du Comité pour les Affaires internationales de la Douma d'Etat (Chambre basse du Parlement russe) estime, en outre, que l'influence sur la politique intérieure et extérieure des néoconservateurs encore au pouvoir aux Etats-Unis, et avant tout du vice-président des Etats-Unis Dick Cheney, serait plus limitée dans les deux années à venir, et que la politique extérieure américaine en général va "enfin" revêtir un caractère plus équilibré et deviendra plus réceptive aux contre-arguments des partenaires des Etats-Unis lors de la solution des problèmes actuels majeurs". Et d'ajouter que la Russie fait partie des partenaires stratégiques des Etats-Unis.
Comme l'a fait remarquer Konstantin Kossatchev, l'époque du néo-conservatisme, qui a atteint son comble avec la venue au pourvoir du président George W. Bush, "se distinguait par un radicalisme prononcé des approches de la solution de nombre de problèmes internationaux les plus complexes. Comme résultat, la perception même de ces problèmes était par trop simpliste, a-t-il dit.
Les années de la présidence de George W. Bush montrent qu'une telle approche de la solution des problèmes s'était soldée par de gros revers politiques pour les Etats-Unis. "Tout d'abord, ce fut la frappe "inaperçue" du terrorisme international sur le territoire des Etats-Unis en septembre 2001, suivie par l'échec évident des Américains dans leurs opérations antiterroristes en Afghanistan et en Irak, campagnes qui n'ont fait que déstabiliser encore plus la situation dans ces pays", a rappelé Konstantin Kossatchev.
Ces derniers temps, tous ces ennuis américains ont été aggravés par de nouvelles complications lors de l'examen des programmes nucléaires de la République Démocratique et Populaire de Corée (RDPC) et de l'Iran, poursuit le parlementaire.
"La démission de Rumsfeld est en fait une confirmation, bien qu'indirecte, du fait que l'actuelle direction américaine s'est enfin rendu compte qu'une ligne politique extérieure aussi radicale et intransigeante est tout simplement sans perspective", suppose Konstantin Kossatchev.