Ecoutez maintenant le commentaire de Valentin Dvinine. Réfléchissant au déroulement de la campagne présidentielle en France, notre observateur écrit :
Au début de cette semaine l’ancien ministre et président d’honneur du Mouvement républicain et citoyen Jean-Pierre Chevènement a annoncé son intention de présenter sa candidature aux élections présidentielles en France de 2007. Et il ne restera pas le dernier des prétendants à l’Elysée, même si leur nombre a déjà dépassé une trentaine. Tous ne réussiront pas à rassembler à leur appui les indispensables signatures de 500 élus. Mais il est clair qu’aux élections de printemps prochain la liste des candidats inscrits sera non moins longue qu’aux dernières présidentielles de 2002.
Or, cela signifie, poursuit notre observateur, que les actuels favoris de la course présidentielle – la socialiste Ségolène Royale et le président du parti de centre-droite Union pour un mouvement populaire Nicolas Sarkosy ne recueilleront pas au premier tour des élections le 22 avril beaucoup des voix de leurs électeurs en puissance.
Comme l’a montré l’expérience de la campagne présidentielle de 2002, chacun des nombreux candidats-marginaux détournera à lui un certain nombre des votes. Et plus il y aura de tels candidats-marginaux, moins de voix obtiendront les principaux candidats, représentants les grandes tendances politiques de la société française, de gauche — d’un côté, et de centre-droite – de l’autre.
Au début de cette semaine l’ancien ministre et président d’honneur du Mouvement républicain et citoyen Jean-Pierre Chevènement a annoncé son intention de présenter sa candidature aux élections présidentielles en France de 2007. Et il ne restera pas le dernier des prétendants à l’Elysée, même si leur nombre a déjà dépassé une trentaine. Tous ne réussiront pas à rassembler à leur appui les indispensables signatures de 500 élus. Mais il est clair qu’aux élections de printemps prochain la liste des candidats inscrits sera non moins longue qu’aux dernières présidentielles de 2002.
Or, cela signifie, poursuit notre observateur, que les actuels favoris de la course présidentielle – la socialiste Ségolène Royale et le président du parti de centre-droite Union pour un mouvement populaire Nicolas Sarkosy ne recueilleront pas au premier tour des élections le 22 avril beaucoup des voix de leurs électeurs en puissance.
Comme l’a montré l’expérience de la campagne présidentielle de 2002, chacun des nombreux candidats-marginaux détournera à lui un certain nombre des votes. Et plus il y aura de tels candidats-marginaux, moins de voix obtiendront les principaux candidats, représentants les grandes tendances politiques de la société française, de gauche — d’un côté, et de centre-droite – de l’autre.
Je rappelle qu’aux dernières présidentielles Jacques Chirac, représentant le centre droite a recueilli au premier tour un peu moins de 20% des voix. Mais c’était le meilleur résultat. Le deuxième a été le leader de l’extrême droite Jean-Marie Le Pen, soutenu par environ 17 % des électeurs. Et le Premier ministre à l’époque et leader des socialistes Lionel Jospin, considéré, avec Jacques Chirac, comme favori, a obtenu encore moins de votes et n’a pas passé au second tour des élections.
Cela a été le résultat direct de la dispersion des voix entre un grand nombre de candidats. Parmi eux il y avait également Jean-Pierre Chevènement, ayant rassemblé alors 5,33% des voix d’électeurs. Electeurs qui votent traditionnellement à gauche. Car Jean-Pierre Chevènement était l’un des représentants de la gauche. En son temps il a même dirigé le Parti socialiste français. Les voix qu’il a rassemblé auraient entièrement suffi à Lionel Jospin pour barrer la voie au leader du Front national Jean-Marie Le Pen au second tour des présidentielles de 2002.
On ne doit pas exclure, poursuit Valentin Dvinine, que quelque chose de semblable puisse se reproduire aux prochaines élections. D’autant que selon les résultats des récents sondages, la proportion des intentions de vote en faveur de la candidature de M. Le Pen est à présent même un peu plus importante que pour la période respective d’avant les présidentielles de 2002. On doit noter que suivant les résultats de l’enquête menée par le centre d’études SOFRES, on constate une croissance de popularité de Jean-Marie Le Pen chez les ouvriers.
Remarquons que ces derniers mois le leader de l’extrême droite française change de tactique. On reprenant l’expression de l’Agence France-Presse, il a choisi la ligne sur la « dédiabolisation » de son parti, le Front national, cherche à polir ses discours, à éviter des déclarations extrêmes. Qui plus est, il intervient en défenseur des valeurs républicaines. A cet effet, M. Le Pen a tenu l’un de ses meetings électoraux à Valmy, où en septembre 1792 l’armée de la France républicaine remporta sa première victoire sur les interventionnistes. « Un nouveau Valmy nous attend », a-t-il déclaré, comme s’il anticipait le succès aux élections de printemps prochain. Il est significatif que M. Le Pen qui appelait à chasser de la France les immigrés, cherche à plaire aux immigrés naturalisés en France pour attirer leurs voix. Au cours de cette même intervention à Valmy il s’est adressé aux Français d’origine étrangère : « Je vous invite à embarquer avec moi pour le grand large pour un nouveau chapitre de l’histoire de France ».
Il est difficile de dire à quel point la démagogie de M. Le Pen va-t-elle marcher. En tout cas, la montée de la popularité de Jean-Marie Le Pen, c’est-à-dire de l’influence de l’extrême droite en France ne peut ne pas mettre en éveil. Surtout sur fond des manifestions d’extrémisme dans les pays voisins de l’UE. S’agit-il de la découverte d’un réseau néonazi parmi les militaires belges ou des résultats des récentes élections en Allemagne, où l’extrême droite réussi à passer ses représentants au parlement du troisième land déjà.
Cela a été le résultat direct de la dispersion des voix entre un grand nombre de candidats. Parmi eux il y avait également Jean-Pierre Chevènement, ayant rassemblé alors 5,33% des voix d’électeurs. Electeurs qui votent traditionnellement à gauche. Car Jean-Pierre Chevènement était l’un des représentants de la gauche. En son temps il a même dirigé le Parti socialiste français. Les voix qu’il a rassemblé auraient entièrement suffi à Lionel Jospin pour barrer la voie au leader du Front national Jean-Marie Le Pen au second tour des présidentielles de 2002.
On ne doit pas exclure, poursuit Valentin Dvinine, que quelque chose de semblable puisse se reproduire aux prochaines élections. D’autant que selon les résultats des récents sondages, la proportion des intentions de vote en faveur de la candidature de M. Le Pen est à présent même un peu plus importante que pour la période respective d’avant les présidentielles de 2002. On doit noter que suivant les résultats de l’enquête menée par le centre d’études SOFRES, on constate une croissance de popularité de Jean-Marie Le Pen chez les ouvriers.
Remarquons que ces derniers mois le leader de l’extrême droite française change de tactique. On reprenant l’expression de l’Agence France-Presse, il a choisi la ligne sur la « dédiabolisation » de son parti, le Front national, cherche à polir ses discours, à éviter des déclarations extrêmes. Qui plus est, il intervient en défenseur des valeurs républicaines. A cet effet, M. Le Pen a tenu l’un de ses meetings électoraux à Valmy, où en septembre 1792 l’armée de la France républicaine remporta sa première victoire sur les interventionnistes. « Un nouveau Valmy nous attend », a-t-il déclaré, comme s’il anticipait le succès aux élections de printemps prochain. Il est significatif que M. Le Pen qui appelait à chasser de la France les immigrés, cherche à plaire aux immigrés naturalisés en France pour attirer leurs voix. Au cours de cette même intervention à Valmy il s’est adressé aux Français d’origine étrangère : « Je vous invite à embarquer avec moi pour le grand large pour un nouveau chapitre de l’histoire de France ».
Il est difficile de dire à quel point la démagogie de M. Le Pen va-t-elle marcher. En tout cas, la montée de la popularité de Jean-Marie Le Pen, c’est-à-dire de l’influence de l’extrême droite en France ne peut ne pas mettre en éveil. Surtout sur fond des manifestions d’extrémisme dans les pays voisins de l’UE. S’agit-il de la découverte d’un réseau néonazi parmi les militaires belges ou des résultats des récentes élections en Allemagne, où l’extrême droite réussi à passer ses représentants au parlement du troisième land déjà.