Dans le même temps, si la Géorgie ne décide pas du retrait de ses troupes des gorges, l'Abkhazie insistera sur des mesures fermes pour appliquer la récente résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Géorgie, a appris RIA Novosti auprès du service de presse du MAE abkhaz mercredi.
Le ministre abkhaz a expliqué au diplomate néerlandais les motifs de l'arrêt provisoire du processus de négociation avec la Géorgie qui sont liées à l'entrée de troupes géorgiennes dans les gorges de Kodori. Selon lui, ces négociations reprendront dès que la Géorgie aura rempli la résolution du Conseil de sécurité et retiré ses troupes des gorges.
Sergueï Chamba a une nouvelle fois rappelé que Tbilissi n'avait pas concerté avec Soukhoumi ses projets de mener une "opération policière" dans le Kodori.
L'Abkhazie, ex-république autonome de la république soviétique fédérée de Géorgie sur la mer Noire, a combattu l'armée géorgienne dans une guerre d'indépendance au lendemain de la dissolution de l'URSS en décembre 1991. Soukhoumi ne reconnaît pas la souveraineté de Tbilissi sur son territoire et applique une politique visant à accéder à une indépendance reconnue par la communauté internationale.
En août 2006, la Géorgie, prétextant la nécessité d'une opération policière contre des forces rebelles dans l'ouest du pays, a introduit ses troupes dans la partie supérieure des gorges de Kodori, la rebaptisant peu après "Haute Abkhazie" et y installant le "gouvernement abkhaz en exil".