"Du point de vue militaire, l'Abkhazie est prête à toute action de la part de la Géorgie", a noté son premier ministre lors d'une conférence de presse à Soukhoumi, capitale de la république, ajoutant qu'au lendemain des événements de Kodori la république avait effectué de grosses dépenses en matière de défense.
Après l'introduction d'unités géorgiennes dans les gorges de Kodori, a poursuivi le premier ministre abkhaz, on observait un certain reflux de vacanciers. "Dans leur majorité, ils logeaient chez l'habitant", a-t-il expliqué.
Même si le secteur hôtelier a essuyé des pertes, "l'Abkhazie a l'habitude de ce genre de phénomènes", a indiqué le premier ministre.
"Ceux qui voulaient venir en Abkhazie s'adressaient aux agences de voyage pour se renseigner au sujet de la distance qui sépare les gorges de Kodori et Soukhoumi. Ceux qui connaissaient la géographie de l'Abkhazie sont venus et se sont bien reposés", a ajouté le premier ministre abkhaz.
L'Abkhazie, ex-république autonome de la république soviétique fédérée de Géorgie sur la mer Noire, a combattu l'armée géorgienne dans une guerre d'indépendance au lendemain de la dissolution de l'URSS en décembre 1991. Soukhoumi ne reconnaît pas la souveraineté de Tbilissi sur son territoire et applique une politique visant à accéder à une indépendance reconnue par la communauté internationale
En août 2006, la Géorgie, prétextant la nécessité d'une opération policière contre des forces rebelles dans l'ouest du pays, a introduit ses troupes dans la partie supérieure des gorges de Kodori, la rebaptisant peu après "Haute Abkhazie" et y installant le "gouvernement abkhaz en exil".