En réalité, les problèmes de la xénophobie et du chauvinisme ne revêtent pas la même importance pour la population que pour les médias, a affirmé le chercheur, présentant les résultats du dernier sondage réalisé par son institut.
Priées de répondre à la question: "Lequel des problèmes intérieurs de votre région vous préoccupe le plus?", la plupart des 15.000 personnes interrogées ont placé celui des conflits interethniques à l'une des dernières places, selon l'expert.
Seulement 2,8% de l'ensemble de la population, 2,6% des orthodoxes pratiquants et 6,5% des musulmans se sont déclarés préoccupés par "l'aggravation des conflits interethniques", selon M. Taroussine.
Parmi les problèmes les plus importants, les sondés ont cité la paupérisation de la population (plus de 20%), la croissance de la criminalité (près de 20%), la menace du chômage et du terrorisme, ainsi que les questions de l'enseignement, de la santé publique, du logement et de la corruption.
Les sondés sont partagés sur la question de l'existence d'une menace de conflit interethnique dans leur région.
Les conclusions de M. Taroussine ont été soutenues par le rédacteur responsable du Tserkovny vestnik (périodique du Patriarcat de Moscou), Sergueï Tchapnine. Une étude réalisée au mois d'octobre 2006 par les spécialistes de la faculté de sociologie de l'Université d'Etat Lomonossov de Moscou auprès de 7.000 personnes a démontré que plus de 60% des citoyens actifs considéraient que le problème de "l'unité de la nation" n'était pas à l'ordre du jour, a-t-il fait savoir.
En outre, 66% des personnes interrogées ont déclaré que cette unité reposait sur les valeurs spirituelles et morales.
Les deux sondages ont également montré que le problème de l'égalité revêtait une très grande importance pour la plupart de la population. Pour beaucoup, elle est même plus précieuse que la liberté, affirment les sociologues.