"Tout simplement, la position des journalistes est devenue plus professionnelle. On peut faire des reproches à nos collègues, mais ils n'avaient pas eu affaire auparavant à des actes terroristes. Malheureusement, ils ont acquis cette expérience", a constaté M. Lyssenko, qui est l'un des organisateurs de la conférence internationale "Terrorisme et médias électroniques" qui se tient actuellement à Chypre.
"J'estime que les services secrets ont également commencé à travailler de façon plus professionnelle, surtout nos services secrets qui n'étaient pas prêts à la transparence. Les journalistes et les services secrets travaillent côte à côte, mais il n'existera jamais entre eux de compréhension authentique, car ils ont des fonctions différentes. Ma fonction consiste à m'approcher le plus près possible, à voir et à raconter le plus possible. Leur fonction consiste à s'assurer que je ne m'approche pas et, en général, que je n'aborde pas ce sujet", a-t-il estimé.
Donnant son point de vue sur les documents adoptés ces dernières années par les journalistes en vue de définir leur position dans leurs commentaires sur les actes terroristes, Anatoli Lyssenko a fait remarquer que tout le monde n'agissait pas conformément à ces textes: "Les chartes ont consacré une certaine volonté et l'orientation à suivre. On ne peut pas dire que tout le monde s'y conforme. Malgré tout, les journalistes continueront à aller là où il ne faut pas aller. D'autre part, les journalistes ont compris que les terroristes se servaient des médias pour atteindre leurs propres objectifs. Ils ont commencé à réfléchir, ils font preuve de professionnalisme".
Selon Anatoli Lyssenko, la conférence de Chypre permettra aux "siloviki" (structures de force) et aux journalistes de mieux se comprendre.
"Je ne crois pas qu'ils adopteront aujourd'hui une résolution commune et commenceront à coopérer dès demain. Mais le progrès est net. Ils s'écoutent plus attentivement les uns les autres, sans se couper la parole. En fait, c'est l'objectif poursuivi. Cette conférence est une occasion de se rencontrer et d'échanger des vues. Si des journalistes arabes et israéliens sont assis l'un à côté de l'autre, c'est déjà un progrès", a expliqué Anatoli Lyssenko.