"Je suis certain que la Kirghizie et les Kirghizes finiront par normaliser eux-mêmes la situation politique et qu'ils n'auront pas besoin d'assistance étrangère", a-t-il cependant affirmé.
"Si une aide matérielle est nécessaire, nous la demanderons directement à la Russie ou à l'OTSC (Organisation du Traité de sécurité collective)", a ajouté le diplomate.
Interrogé sur l'existence d'un lien entre la crise politique actuelle et la situation socio-économique en Kirghizie, l'ambassadeur a indiqué: "Je ne serais pas sincère en affirmant que la Kirghizie prospère".
"Les problèmes ne manquent pas. Le taux de chômage a dépassé 11% et de nombreux habitants du pays sont obligés d'aller chercher du travail en Russie, mais je ne suis pas enclin à lier la crise politique actuelle à cette seule circonstance", a indiqué Apas Djoumagoulov.
"L'exigence majeure de l'opposition a été de modifier la Constitution kirghize", a-t-il rappelé.
"Le parlement et le président de la République s'occupent actuellement de ce problème", a-t-il ajouté.
Le 2 novembre, le mouvement d'opposition "Pour les réformes" a organisé à Bichkek un meeting illimité pour exiger une réforme constitutionnelle immédiate.
Dans un premier temps, l'opposition insistait pour faire de la Kirghizie une république parlementaire mais, à l'issue de négociations avec le chef de l'Etat, elle a adouci mardi ses exigences. Les amendements constitutionnels élaborés lors des négociations prévoient la création d'un régime "présidentiel-parlementaire".
Mardi, des accrochages ont eu lieu à Bichkek entre partisans des autorités en place et ceux de l'opposition. Six personnes ont été blessées.