LE VERDICT A SADDAM HUSSEIN ET L’AVENIR DE L’IRAK

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Le verdict à Saddam Hussein a provoqué une réaction contradictoire en Irak et il existe un risque d’aggravation de l’instabilité dans le pays, déclare le MAE de Russie. Plusieurs experts trouvent que l’Irak traverse une période dure. Le verdict à scindé le pays encore plus.
Le verdict à Saddam Hussein a provoqué une réaction contradictoire en Irak et il existe un risque d’aggravation de l’instabilité dans le pays, déclare le MAE de Russie.
Plusieurs experts trouvent que l’Irak traverse une période dure. Le verdict à scindé le pays encore plus. Les chiites sont heureux et les sunnites sont tristes. Mais tous redoutent l’escalade de tension et de désordre dans le pays et sa désintégration. L’expert russe Valentine Iourtchenko a donné une interview à notre station radio. Il présente son scénario des événements en Irak.
Naturellement, les sunnites qui ont perdu le pouvoir et l’argent (car ils contrôlaient le pétrole, une source principale de devises et une locomotive pour l’économie iranienne), vont se battre pour leurs droits perdus après la destitution de Saddam Hussein. La lutte entre les rebelles sunnites et les troupes américaines se transforme de plus en plus en lutte entre sunnites et chiites. Les Kurdes qui restent à l’écart disent que si la confrontation tourne à une vraie guerre, ils se sentent en droit de se séparer de l’Irak. Pour l’instant, ils ne sont pas pressés de le faire mais ils font des démarches pour consolider leur indépendance réelle.
En plus, les chiites eux-mêmes ne sont pas unis. Ceux qui habitent au sud où se trouve la deuxième région pétrolifère du pays, se prononcent pour l’indépendance. Mais ceux qui habitent dans le centre où il n’y a ni pétrole ni autres minerais, sont pour l’union en Irak. Des confrontations à main armée entre chiites ont déjà été enregistrées. Le gouvernement central ne contrôle pas le pays au-delà de la « zone verte » à Bagdad où se trouvent l’état-major des forces de la coalition et l’ambassade américaine. Les Américains essaient d’augmenter les effectifs du gouvernement. Une question se pose : qui obéiront-ils ? Car, pour le moment, l’Irak manque de leader politique national, croit l’expert russe.
Plusieurs hommes politiques trouvent que l’exécution de Saddam Hussein sera tout le temps remise à plus tard car on redoute la désintégration de l’Irak. Le chef du comité de la Douma d’état de Russie pour les affaires étrangères Constantine Kossatchev croit que personne ne veut vraiment l’application de la peine capitale : ni les Etats-Unis, ni les autorités irakiennes.
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