"La Finlande est le premier pays à avoir placé les relations avec la Russie au centre du programme de sa présidence de l'UE", a-t-il souligné à Kymi, près de Helsinki, à l'occasion du 20e anniversaire de la société Juho Paasikivi, président finlandais en 1946-1956, connu pour sa politique amicale vis-à-vis de l'URSS.
"Si personne ne l'a fait plus tôt, c'est parce qu'en Europe on n'a pas toujours compris les avantages que présente la coopération avec la Russie. Ces avantages devraient être placés en priorité par l'Union européenne", a-t-il ajouté.
Selon le premier ministre finlandais, il existe une interdépendance "positive" entre la Russie et l'Union européenne. "L'Union européenne a besoin de la Russie, mais la Russie a encore plus besoin de l'Union européenne. L'énergie n'est pas le seul secteur où notre interdépendance est forte. Avec ses hydrocarbures, la Russie ne peut relever son économie que jusqu'à un certain niveau, mais le reste dépendra de sa capacité à exploiter les avantages de l'intégration européenne", a souligné M. Vanhanen, d'un ton convaincu.
Matti Vanhanen a hautement apprécié les résultats du sommet de Lahti qui s'est tenu le 20 octobre dernier avec la participation du président russe Vladimir Poutine, car les Vingt-Cinq ont su élaborer une position commune dans les négociations avec la Russie aussi bien sur l'énergie que sur beaucoup d'autres dossiers examinés lors du sommet.
"L'important est que la Russie puisse entendre la position de l'Union européenne, qu'elle puisse exposer la sienne, et que les positions des uns et des autres soient débattues. Le dialogue avec la Russie doit être direct et clair", a encore estimé M. Vanhanen.