"Nous déposerons au parlement notre propre projet de Constitution", a annoncé le député Azimbek Beknazarov, du mouvement d'opposition Pour les réformes.
"M. Bakiev cherche délibérément une confrontation avec le parlement, car il sait que nous ne pouvons pas examiner son projet à lui et que nous ne pouvons pas le modifier", a-t-il indiqué.
Déposé lundi au parlement kirghize, le projet présidentiel de réforme constitutionnelle sera soumis à l'examen du comité parlementaire ad hoc, puis remis à la Cour constitutionnelle qui pourra donner son avis "dans trois mois au plus tôt", a pour sa part expliqué le président du comité pour la législation constitutionnelle et l'organisation étatique, Iskhak Massaliev.
L'opposition boycotte les séances plénières du parlement depuis vendredi dernier. L'absence de 28 députés de l'opposition ne permet pas notamment d'atteindre le quorum nécessaire pour étudier les projets de loi constitutionnels.
La réforme constitutionnelle est la première revendication du mouvement Pour les réformes qui regroupe plus de 20 partis et mouvements. L'opposition réclame, entre autres, une redistribution des compétences entre les différentes branches du pouvoir et souhaite que la Kirghizie devienne une république parlementaire. Le président Kourmanbek Bakiev défend, lui, l'idée d'un régime présidentiel-parlementaire, mais admet quelques modifications.
Les opposants exigent également du président de prendre des mesures résolues pour juguler la corruption qui règne dans la haute hiérarchie de l'Etat et de rendre indépendante la compagnie de radiotélévision nationale.
