Maurice Béjart de retour à Moscou

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MOSCOU, 3 novembre - RIA Novosti. La tournée anniversaire du célèbre chorégraphe Maurice Béjart (qui soufflera ses 80 bougies en janvier 2007) aura lieu à Moscou du 5 au 7 novembre, annonce le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Le grand danseur dit qu'il est le deuxième Marseillais, après Marius Petipa qui a jeté les bases du grand ballet russe au XIXe siècle, à être lié à l'histoire du ballet en Russie et à ressentir de l'amour pour ce pays, indique le journal.

Lors de sa première tournée en Union soviétique, Maurice Béjart a fait l'effet d'une bombe par sa chorégraphie, rappelle le quotidien. Il a ouvert les yeux à de nombreux spectateurs sur la vérité qu'ils refusaient de reconnaître auparavant, à savoir qu'il faut utiliser un langage plastique moderne en parlant de l'époque contemporaine à ses contemporains.

Sa danse réunit tout: arabesques idéales, pirouettes, technique de la grande innovatrice américaine de la danse moderne Martha Graham, convulsions pas du tout harmonieuses alliées à des éléments des folklores orientaux, méridionaux et d'autres cultures exotiques, et ainsi de suite, indique le journal.

La culture mondiale est une sorte d'énorme maison pour ce "chorégraphe au visage méphistophélique", ajoute l'auteur de l'article.

Au programme de la tournée, quatre ballets dont seulement un (Adagietto, 5e symphonie de Gustav Mahler, extrait de La Muette) a déjà été présenté en Russie.

Le maître présentera ses ballets "L'art d'être grand-père", "Serait-ce la mort?" et "Wien, Wien, nur du allein".

A propos de "L'art d'être grand-père", M. Béjart explique: "J'ai demandé aux jeunes de la compagnie de réfléchir sur la danse et les rapports avec un maître de ballet qui pourrait être leur grand-père".

Le ballet "Serait-ce la mort?", sur la musique de Richard Strauss, raconte l'histoire d'un homme, qui, au seuil de la mort, revoit quatre femmes qu'il a aimées tour à tour.

"Wien, Wien, nur du allein" a été mis en scène en 1982, mais Maurice Béjart ressentait déjà la fin d'une époque. "Nous vivons, et presque chacun de nous en est conscient, la fin d'une époque, et même plus, la fin d'un cycle de l'humanité... Pourtant la certitude de cette issue ne doit engendrer en nous ni peur, ni pessimisme, toute fin est le début d'un renouveau, la mort est la condition même de la vie... Éternel retour!", raconte le chorégraphe.

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