INTERVIEW : L'ex-président de Kirghizie qualifie de constructives les revendications de l'opposition avancées aux autorités de la république

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MOSCOU, 3 novembre - RIA Novosti. L'ex-président de Kirghizie Askar Akaiev estime que les revendications avancées par l'opposition kirghize aux autorités sont "très constructives".

Interviewé par RIA Novosti, Askaiev Akaiev a déclaré que les opposants exigeaient que les dirigeants de la république tiennent leurs promesses.

Un grand meeting illimité du mouvement d'opposition "Pour les réformes" a commencé jeudi sur la place centrale de Bichkek. Ses participants exigent la démission du président de Kirghizie Kourmanbek Bakiev et du premier ministre Félix Koulov, ainsi que la réforme constitutionnelle immédiate prévoyant, entre autres, la limitation substantielle du pouvoir du président.

Le fait que les autorités ne tiennent pas la promesse d'engager les réformes est l'une des causes de la confrontation actuelle, estime Askar Akaiev.

"Au cours de la campagne électorale, les autorités actuelles avaient promis de réaliser plusieurs réformes profondes politiques, avant tout la réforme constitutionnelle, la formation d'un gouvernement de confiance populaire, ainsi que l'organisation de la télévision indépendante en Kirghizie. Puisque ces promesses n'ont pas été accomplies, l'opposition avance des revendications politiques exigeant le respect des engagements pris par les autorités devant le peuple de la Kirghizie", a dit Askar Akaiev.

Une autre cause du mécontentement est, selon l'ex-président, la détérioration de la situation socio-économique dans le pays après la "révolution des tulipes" de mars 2005.

"La production est en régression profonde, les investissements ont considérablement diminué, le capital a fui à l'étranger. En fin de compte, le taux de chômage s'est élevé brusquement. Les gens sont mécontents de la détérioration de la situation socio-économique dans le pays.

Répondant à la question de savoir si les actions actuelles peuvent entraîner la démission de Kourmanbek Bakiev, Askar Akaiev a fait remarquer que tout dépendait de la réaction du pouvoir actuel aux revendications de l'opposition.

"J'estime que le pouvoir doit faire preuve de souplesse et rechercher des compromis. A ce que je sache, le pouvoir actuel ne veut pas faire de concessions", a ajouté l'ex-président.

Il estime que l'opposition actuelle en Kirghizie est plus unie que celle du temps de la "révolution des tulipes" de mars 2005.

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