"Pour ce qui est des motifs sur lesquels se guidaient les criminels qui l'ont accompli (cet assassinat) et, éventuellement, de ceux qui guidaient ces bandits, je laisse cela (votre question) sur votre conscience, sur la conscience de ceux qui tentent de faire de cette tragédie une affaire politique", a indiqué le ministre, interrogé par un journaliste étranger si l'assassinat de la journaliste qui était "une critique active de votre président et de votre gouvernement, notamment en Tchétchénie" n'avait pas un caractère politique et si "cela n'était pas un cadeau pour un anniversaire de Poutine".
"Vous devez vous rendre compte du caractère blasphématoire de votre question. Je donnerai une réponse brève et sur le fond de l'affaire : ce crime a été condamné par les dirigeants et les citoyens de Russie, l'affaire est contrôlée personnellement par le Procureur général et est étudiée avec une partialité particulière", a répondu le ministre russe.
Anna Politkovskaïa, du journal Novaïa-Gazeta, a été tuée le samedi 7 octobre dans le hall d'entrée de sa maison au centre de Moscou. Le Procureur général russe, Iouri Tchaïka, contrôle personnellement l'enquête qui privilégie la piste des activités professionnelles de la journaliste qui critiquait le pouvoir russe.
