MOSCOU NE COMPREND PAS LA MOTIVATION DE L’ELARGISSEMENT DE L’OTAN

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Le ministre russe de la Défense Sergueï Ivanov a déclaré aux journalistes que le rapprochement de l’infrastructure militaire atlantique des frontières de la Russie posait des problèmes dans ses rapports avec l’OTAN.
Le ministre russe de la Défense Sergueï Ivanov a déclaré aux journalistes que le rapprochement de l’infrastructure militaire atlantique des frontières de la Russie posait des problèmes dans ses rapports avec l’OTAN. Moscou-, a-t-il dit, ne comprend pas la motivation de l’élargissement de l’Alliance. Notre observateur Anatoli Potapov parle des inquiétudes de la Russie à ce sujet.
L’inquiétude de la Russie est légitime et a des raisons, ce qui a été déclaré fermement à Moscou au secrétaire général de l’OTAN Jaap de Hoop Scheffer. Sergueï Ivanov a soulevé au cours des négociations le problème des raisons du rapprochement de l’infrastructure militaire de l’Alliance des frontières de la Russie, s’est souvenu de l’adhésion à l’OTAN des pays baltes, de la Roumanie et de la Bulgarie et du dialogue « intense », que le bloc se propose de mener avec l’Ukraine et la Géorgie. On sait que selon la terminologie de l’OTAN « le « dialogue intense » marque une étape de l’adhésion à l’Alliance.
Il est normal que la direction russe se demande : Pourquoi ? La Russie menace-t-elle quelqu’un ? Les dirigeants de l’OTAN ont affirmé qu’aucun ouvrage militaire ne serait installé sur le territoire des nouveaux membres du bloc. On nous a trompé, a déclaré aux journalistes le ministre russe de la Défense. Des chasseurs de patrouille de l’OTAN montent constamment la garde dans le ciel des pays baltes, et les Etats-Unis, partenaire principal de l’Alliance, négocient avec la République Tchèque et la Pologne le déploiement sur leur territoire de bases de missiles et de radars. Washington prétend que ces bases seront dirigées contre les terroristes des Etats dits « voyous ». Mais de tels Etats n’existent pas dans cette partie de la planète. Lorsqu’il a été demandé à Jaap de Hoop Scheffer contre qui était dirigé ce nouveau système antimissile, il n’a pas trouvé de réponse raisonnable.
Et encore. Aucun membre de l’OTAN n’a ratifié le nouveau Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe. La Russie, elle, l’a ratifié. Donc, elle devrait limiter ses armements conformément à ce document et les membres de l’OTAN ne devraient pas le faire ? Théoriquement, rien n’interdit aujourd’hui à l’OTAN de déployer dans la zone limitrophe de la Russie non seulement des chars, mais aussi des systèmes d’artillerie, voire des missiles. Cette situation ne peut pas durer, a déclaré Sergueï Ivanov.
La Russie coopère fructueusement avec l’OTAN en matière de lutte contre la menace terroriste et la prolifération des armes de destruction massive. Et cette coopération sera poursuivie. Mais l’OTAN devrait prendre en considération l’inquiétude que suscite en Russie l’élargissement du bloc, qui portera atteinte à ses intérêts militaires, politiques et économiques et aura un impact négatif sur toute la structure de la sécurité européenne.
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