Il y a quelques jours, les forces de sécurité de la république autoproclamée ont débusqué et mis hors d'état de nuire quatre agents de subversion en possession d'armes, de cartes militaires et de plusieurs kilos d'explosif.
"Les objectifs assignés à ce groupe prouvent que la Géorgie projette à l'avenir également d'appliquer la politique de terrorisme d'Etat à l'égard de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud", a souligné M. Kokoïty.
Aux yeux des dirigeants sud-ossètes et abkhazes, le gouvernement géorgien est loin d'appliquer une politique réelle de rétablissement de la confiance mutuelle entre les peuples et les Etats. "Nous constatons que la Géorgie, à cours d'arguments politico-juridiques valables, mise sur un règlement militaire des conflits", a estimé le président sud-ossète.
C'est pour cette raison, a poursuivi M. Kokoïty, que "l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud saisissent la Fédération de Russie, le Secrétaire général de l'ONU, l'OSCE et l'Union européenne pour leur demander de revoir les rapports politiques et juridiques" dans la région.
De l'avis du président sud-ossète, la communauté internationale doit reconnaître les républiques d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud. M. Kokoïty est convaincu que la reconnaissance des deux républiques autoproclamées détendrait la situation dans la région et dans l'ensemble du Caucase.
Ex-région autonome de la république soviétique de Géorgie, l'Ossétie du Sud a proclamé son indépendance envers la Géorgie le 20 septembre 1990. Tbilissi a alors riposté et les opérations militaires ont fait des milliers de morts de part et d'autre de 1990 à 1992. Lors du premier référendum de janvier 1992, l'Ossétie du Sud s'est massivement exprimée en faveur de son indépendance. Les Sud-Ossètes mettent le cap sur le rapprochement avec l'Ossétie du Nord, république du Caucase du Nord russe, notant qu'ils ont bénévolement intégré la Russie en 1774, une trentaine d'années avant la Géorgie.
