Toujours selon une source diplomatique abkhaze, le président sud-ossète interviendra devant le parlement local pour informer les députés des "faits de génocide" du peuple ossète de la part de la Géorgie, de la situation sociale et économique sur le territoire de la république autoproclamée et évoquer le référendum sur l'indépendance en Ossétie du Sud prévu pour le 12 novembre.
Le référendum qui portera sur la question "Etes-vous d'accord pour que la République d'Ossétie du Sud maintienne son statut actuel d'Etat indépendant et qu'elle soit reconnue par la communauté internationale ?" coïncidera avec l'élection présidentielle.
Le référendum sur la Constitution abkhaze qui proclame l'Abkhazie Etat souverain, démocratique et sujet du droit international avait été mené le 3 octobre 1999.
L'Abkhazie et l'Ossétie du Sud ont signé un accord d'amitié et de coopération et un accord de coopération dans le domaine de la défense qui prévoit une assistance mutuelle en cas de lancement d'opérations contre l'une ou l'autre des républiques autoproclamées.
L'Abkhazie, ex-république autonome de la république soviétique de Géorgie sur la mer Noire, a combattu l'armée géorgienne de 1992 à 1994, au lendemain de la dissolution de l'URSS en décembre 1991. Soukhoumi ne reconnaît pas la souveraineté de Tbilissi sur son territoire et applique une politique visant à accéder à une indépendance reconnue par la communauté internationale.
Ex-région autonome de la république soviétique de Géorgie, l'Ossétie du Sud a proclamé son indépendance envers la Géorgie le 20 septembre 1990. Tbilissi a alors riposté et les opérations militaires ont fait des milliers de morts de part et d'autre de 1990 à 1992. Lors du premier référendum de janvier 1992, l'Ossétie du Sud s'est massivement exprimée en faveur de son indépendance. Les Sud-Ossètes mettent le cap sur le rapprochement avec l'Ossétie du Nord, république du Caucase du Nord russe, notant qu'ils ont bénévolement intégré la Russie en 1774, une trentaine d'années avant la Géorgie.
