L'Iran peut limiter sa coopération avec l'AIEA en cas de résolution sévère du CS de l'ONU

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TEHERAN, 1-er novembre - RIA Novosti. L'Iran peut bien limiter sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique si le Conseil de sécurité de l'ONU adopte une résolution dure à son égard, a déclaré mercredi Hassan Rouhani, ancien principal négociateur iranien en matière de nucléaire.

"Nous réfléchissons à des mesures de rétorsion en cas d'adoption par le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies d'une résolution dure sur l'Iran. Si une telle résolution est adoptée, elle ne restera évidemment pas sans réponse", a indiqué aux journalistes M. Rouhani, représentant du leader spirituel de la République Islamique, l'ayatollah Ali Khameneï, au Conseil suprême de sécurité nationale de l'Iran.

"L'Iran donnera une réponse adéquate. Il se peut que la limitation de la coopération avec l'AIEA soit notre riposte dans ce cas", a-t-il ajouté.

Conformément à la résolution du CS de l'ONU, Téhéran aurait dû suspendre, avant le 31 août dernier, toutes ses activités d'enrichissement d'uranium comme préalable aux négociations sur le paquet d'initiatives proposé par les six à Téhéran. Quoi qu'il en soit, l'Iran a refusé de se plier à cette exigence, arguant du caractère pacifique de son programme nucléaire et de l'attachement infaillible de Téhéran au respect du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).

La "troïka européenne" (France, Allemagne et Grande-Bretagne) a soumis récemment un nouveau projet de résolution du CS de l'ONU sur l'Iran aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité possédant le droit de veto, à savoir la Russie, la République populaire de Chine (RPC), les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France.

Ce paquet de sanctions prévoit, entre autres, l'interdiction de la vente à l'Iran des technologies nucléaires et balistiques, le gel des comptes militaires iraniens, des restrictions portant sur la délivrance des visas aux fonctionnaires iraniens haut placés, responsables des domaines nucléaire et balistique. Le projet de résolution soumis par la "troïka européenne" propose, en outre, de limiter l'assistance à Téhéran de la part de l'AIEA.

La Russie prône invariablement le règlement politique du problème nucléaire iranien. "Les possibilités de poursuite du dialogue politique sur ce problème ne sont pas épuisées", a notamment estimé le secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, Igor Ivanov.

"Les résolutions et les sanctions ne constituent pas un but en soi, mais ce n'est qu'un élément parmi d'autres. Si une telle résolution (du CS de l'ONU) est élaborée, ce sera l'un des éléments visant à contribuer aux négociations politiques", a ajouté Igor Ivanov.

Selon le CS de la Fédération de Russie, "les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU ne doivent pas avoir pour objectif de punir l'Iran, mais de progresser par des moyens politiques vers le but assigné: faire en sorte que l'Iran puisse réaliser son droit légitime de développer ses programmes nucléaires civils et que la communauté internationale ait toutes les garanties que l'Iran n'entrera jamais en possession de l'arme nucléaire".

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