"Pour ce qui est des mesures adoptées ces temps derniers par la Fédération de Russie à l'égard de la Géorgie, elles sont parfaitement adéquates à cette politique inamicale que Tbilissi pratique à l'égard de la Russie", a notamment déclaré le diplomate russe, intervenant à Vienne lors d'une réunion du Conseil permanent de l'OSCE après le rapport présenté par le premier ministre géorgien Zourab Nogaïdeli.
Selon Alexeï Borodavkine, "les perspectives de l'amélioration des relations russo-géorgiennes dépendent totalement et entièrement de l'ultérieur comportement de Tbilissi".
"La Géorgie doit effectuer des démarches pratiques pour prouver sa volonté de normaliser les relations avec la Russie", a souligné le délégué permanent russe auprès de l'OSCE.
Quant à la Russie, a-t-il poursuivi, elle "ne rejette évidemment pas le dialogue avec la Géorgie, mais ce dialogue doit être constructif et bien concret".
Cela dit, le diplomate russe a de nouveau souligné que la Géorgie optait dans sa politique pour l'usage de la force pour régler les conflits.
"Tbilissi se prépare manifestement à recourir à la force pour régler les conflits abkhazo-géorgien et osséto-géorgien", a-t-il indiqué.
(L'Abkhazie et l'Ossétie du Sud sont des républiques autoproclamées sur le territoire de la Géorgie - ndlr.)
"Les desseins belliqueux de Tbilissi sont attestés non seulement par des propos agressifs de la direction géorgienne, mais aussi et surtout par ces préparatifs de guerre d'envergures auxquels la Géorgie se livre depuis ces derniers temps, y compris par d'importants achats d'armements et dé matériel de combat à l'étranger", a relevé Alexeï Borodavkine.
Et d'ajouter que "malheureusement plusieurs Etats-membres de l'OSCE" vendent des armements offensifs à Tbilissi et s'occupent de l'entraînement des Forces armées géorgiennes. "L'Alliance de l'Atlantique Nord fait, elle aussi, des pas en ce sens", a repris le délégué permanent russe.
"Dans ces circonstances, nous voudrions insister sur l'inadmissibilité et le danger pour la paix dans la région de tout fait ou geste qui puissent être interprétés par la direction géorgienne comme un encouragement de sa politique destructive", a dit le diplomate.
De son côté la Russie fait tout pour prévenir la reprise des conflits armés en Abkhazie et Ossétie du Sud, a-t-il continué.
"Nous sommes fermement convaincus que l'on ne doit en aucun cas admettre une nouvelle effusion de sang dans ces zones de conflit, car elle se solderait inévitablement par d'innombrables victimes, mais risquerait aussi et surtout de déstabiliser le plus dangereusement l'ensemble du Caucase", a noté en conclusion Alexeï Borodavkine.