Cette semaine, on a appris l'intention de l'Iran de mettre en service sa deuxième cascade de centrifugeuses. Ce fait a été confirmé par le directeur général de l'AIEA Mohamed ElBaradei.
"La deuxième cascade de centrifugeuses a été installée il y a deux semaines, son alimentation en gaz (hexafluorure d'uranium) a commencé cette semaine", a déclaré un responsable iranien, cité par ISNA, précisant que l'AIEA en avait été informée et que tous les travaux s'effectuaient sous le contrôle de l'agence internationale.
"Nous avons déjà commencé à récupérer le produit du fonctionnement de cette cascade (uranium enrichi)", a-t-il ajouté.
Conformément à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, Téhéran devait arrêter avant le 31 août dernier l'enrichissement de l'uranium en tant que préalable aux négociations sur les propositions faites à l'Iran par les Six. Cependant, l'Iran a refusé de respecter cette condition, invoquant le caractère civil du programme nucléaire iranien et l'attachement de Téhéran au respect des normes du Traité de non-prolifération des armes nucléaires.
La troïka européenne (France, Allemagne, Grande-Bretagne) a présenté ces jours-ci un nouveau projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Iran aux cinq pays jouissant du droit de veto au Conseil de sécurité: la Russie, la Chine, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a estimé que le projet de résolution proposé par l'UE3 n'était pas conforme à la position commune des Six (Russie, Etats-Unis, Chine, France, Allemagne, Grande-Bretagne).
Les sanctions envisagées prévoient d'interdire la vente de technologies nucléaires et de missiles à l'Iran, de bloquer les comptes militaires iraniens, de limiter l'octroi de visas aux hauts fonctionnaires iraniens concernés par le secteur nucléaire et celui des missiles. Le projet de résolution soumis par la troïka européenne propose également de restreindre l'aide de l'AIEA à Téhéran.