Avant fin 2006, un des régiments de la division sera entièrement doté de nouveaux Topol mobiles. A l'avenir, jusqu'à neuf rampes de lancement viendront équiper les troupes tous les ans. Parallèlement, de nouvelles ogives seront installées sur les 40 Topol-M déjà déployés en silo et sur les nouveaux missiles d'avenir Boulava-30, conçus pour équiper les récents sous-marins nucléaires du projet Borée. Selon le ministre de la défense Sergueï Ivanov, les forces armées russes recevront 69 systèmes de Topol-M de 2007 à 2015. Ce nouveau missile viendra notamment remplacer, dans les arsenaux des RVSN, les missiles RS-12M Topol (connu en Occident comme SS-19 Stiletto), et RS-20 Voïévoda (SS-18).
Le nouveau missile, désigné comme RT-12M2, dont la portée maximale est de 11 000 km, porte une charge monobloc de 550 kilotonnes. Au besoin, un Topol pourrait en porter trois ou quatre, de 150 à 200 kilotonnes chacune. Les Topol pourraient accueillir des têtes manoeuvrantes. Par rapport aux missiles de générations précédentes, le Topol a une plus grande précision de tir et un temps d'approche plus court grâce à une vitesse élevée d'accélération, facilitant la pénétration d'un système ABM.
Grace à une accélération extrêmement rapide, à sa tête manoeuvrante et à la présence de moyens lui permettant de pénétrer tout ABM, le Topol-M possède un potentiel de combat appréciable face à tout système échelonné antimissile ennemi.
Le nouveau missile préserve son potentiel mais dans les conditions d'une première frappe ennemie : ses équipements électroniques ne réagissent pas à l'impulsion électromagnétique engendrée par une explosion nucléaire.
La Russie a commencé à déployer les premiers Topol-M dans des silos modernisés (jusqu'alors utilisés pour accueillir les missiles UR-100N (15A30, RS-18) en 1997. Le premier régiment d'ICBM Topol-M ensilés devient opérationnel en décembre 1998. Encore quatre régiments de Topol-M en silo sont entrés en service en 1999, 2000, 2003 et 2005.
En décembre 2005, les RSVN dénombraient 42 Topol-M ensilés.
