"Les mesures adoptées par la Russie à l'encontre de la Géorgie doivent être annulées. Il importe que Moscou et Tbilissi règlent leur conflit en évitant toute escalade, sur la base d'une approche pacifique", a déclaré devant les journalistes dans la capitale russe Jaap de Hoop Scheffer.
"A mon avis, les deux parties, tant la Russie que la Géorgie, doivent régler l'actuelle situation par des actions modérées. Je suis persuadé que les partenaires de l'OTAN estiment, eux aussi, que les problèmes existant en Abkhazie doivent trouver une solution pacifique", a poursuivi le secrétaire général de l'OTAN.
(L'Abkhazie est une république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie - ndlr.)
"Notre dialogue intense se poursuit avec la Géorgie sur l'initiative de l'OTAN", a dit Jaap de Hoop Scheffer. Et de souligner que les relations de l'OTAN avec la Géorgie "ne sont aucunement liées aux problèmes des rapports russo-géorgiens".
Le 27 septembre dernier, cinq militaires russes ont été interpellés en Géorgie. L'un d'entre eux a été relâché peu après, alors que les quatre autres officiers ont été accusés d'espionnage par Tbilissi.
Moscou a évalué l'arrestation des militaires russes et leur inculpation d'espionnage comme une provocation pure et simple. Le ministère russe des Affaires étrangères (MID) a rappelé pour consultations à Moscou son ambassadeur à Tbilissi, tout en procédant à l'évacuation d'une partie des employés de l'ambassade de la Fédération de Russie en Géorgie et des membres de leurs familles.
Le ministère des Transports de la Fédération de Russie a suspendu dès le 2 octobre dernier les vols réguliers Moscou- Tbilissi. Les virements postaux avec ce pays ont également été suspendus. Le jour même la Géorgie a remis les officiers russes arrêtés entre les mains des représentants de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à Tbilissi, ce qui a permis leur rapatriement.
