Une "corvette furtive" russe au salon Euronaval du Bourget

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MOSCOU, 25 octobre - RIA Novosti. La plus récente des corvettes russes du projet 20382, dont la construction utilise les technologies furtives, vient d'être présentée au Salon maritime Euronaval 2006 du Bourget.

Les technologies de réduction de repérage radar combinent l'emploi des matériaux de construction et des revêtements les plus récents, absorbant et dispersant les rayons radar, elles recourent au développement de nouvelles formes de coques, de superstructures, de tourelles de canons et à l'implantation de silos verticaux et d'antennes radar diminuant la surface effective de dispersion du navire.

Le projet 20382 est la version exportation du projet 20380, dans le cadre duquel trois nouveaux bâtiments pour la Marine de guerre russe sont en construction aux Chantiers navals Severnaya-Verf de Saint-Pétersbourg. Les corvettes de cette série sont des porte-missiles polyvalents pour diverses missions en mer. Les essais de la première corvette du projet 20380 pour la Marine de guerre russe commenceront en novembre 2006.

L'armement de ces bâtiments permet de les utiliser pour porter des frappes contre des navires ennemis, de lutter contre des sous-marins et des unités de DCA.

Avec un déplacement de 2 000 t, les corvettes du projet 20380 mesurent 104,5 m de longueur, 13 m de largeur et ont un tirant d'eau - compte tenu de l'antenne du sonar - de 7,8 m. Leur vitesse de croisière est de 28 n�uds, la distance franchissable de 4 000 milles.

La corvette est équipée de huit missiles anti-bâtiment Yakhont, d'un système de missiles sol-air Chtil ou de deux systèmes de missiles antiaériens Kachtan, d'une installation d'artillerie universelle de 100 mm pour appuyer les opérations de débarquement, de deux installations antiaériennes automatiques de 30 mm AK-630 avec un bloc de canons tournants. L'armement anti-sous-marin de la corvette est composé de quatre lance-torpilles de 533 mm et d'un hélicoptère embarqué de type de Ka(mov)-27.

Les navires de la classe corvette possèdent un important potentiel d'exportation. Selon les experts, au cours des vingt prochaines années, près de 90 corvettes d'un coût global de 9,5 milliards de dollars pourraient être proposées sur les marchés internationaux. Les navires russes ont de bonnes perspectives dans les pays de la Méditerranée, au Proche-Orient, en Asie-Pacifique et en Amérique latine.

Les technologies utilisées dans les projets en voie de réalisation - par exemple, sur les navires du projet 20382 Tigr (version d'exportation des corvettes du type Steregouchtchi, en construction pour les forces navales russes) et les vedettes lance-missiles de type Scorpion (projet 12300) suscitent un grand intérêt chez les acheteurs potentiels.

Aujourd'hui, ce sont les frégates, les corvettes, les navires de débarquement, les vedettes et les avisos qui sont les plus demandés sur les marchés internationaux. Notamment, la Russie construit des frégates pour la Marine de guerre indienne, des navires de débarquement et des vedettes sur coussin d'air pour la Flotte grecque. La présentation de récentes technologies de réduction du repérage radar permet d'espérer, selon des experts, que la demande de matériel naval russe dans le monde se maintiendra.

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