"Voici ma position et je l'ai exprimée : dans tous les actes de l'OTAN, on constate des tendances antirusses", a indiqué M. Jirinovski, précisant que M. Scheffer n'a partagé son avis.
Selon l'homme politique russe, les réponses du secrétaire général de l'OTAN étaient évasives.
Par exemple, il a demandé au numéro un de l'Alliance atlantique s'il n'avait peur de voir que l'Europe est "pratiquement conquise" par des ressortissants asiatiques et africains qui sont, selon lui, massivement présents dans les pays de l'OTAN et qui y prédominent idéologiquement et politiquement.
Selon M. Jirinovski, le secrétaire général a reconnu l'existence du problème en disant que celui-ci serait réglé comme il l'est en Russie, soulignant qu'il était convaincu que l'Europe pouvait être pluriethnique et que ses peuples pouvaient s'entendre.
De son côté, l'homme politique russe a noté que sa position est restée inchangée : l'Europe est "un continent en perdition ne pouvant plus combattre les menaces intérieures mais cherchant à affronter les menaces extérieures".
De même, M. Jirinovski a demandé au secrétaire général de l'OTAN pourquoi l'alliance ne contrôlait pas ses nouveaux membres - les pays baltes, la Tchéquie, - ainsi que l'Ukraine et la Géorgie qui livrent des armes soviétiques dans les "points chauds".
Selon lui, M. Jaap de Hoop Scheffer a répondu que cela ne relevait pas de la compétence de l'OTAN car l'alliance n'a pas vendu ces armes à ces pays.
Puis l'entretien a porté sur la situation en Afghanistan.
"La présence d'un corps de l'OTAN dans ce pays n'a apporté aucun résultat, l'Afghanistan ne s'est pas démocratisé, a dit M. Jirinovski. Selon lui, le numéro un de l'Alliance a répondu que ce n'est pas une opération purement otanienne mais une opération menée sous l'égide de l'ONU, et a voulu décharger l'OTAN de la responsabilité pour le fait qu'aucun des objectifs de l'opération n'a été atteint.
S'agissant du problème des Etats non reconnus d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, le secrétaire général de l'OTAN a déclaré, selon M. Jirinovski, que l'alliance veut y exclure la possibilité de toute violence.
Le vice-président de la Douma a jugé cette position "naïve".
Quant aux rapports russo-géorgiens, M. Jirinovski a dit que la Russie n'a imposé aucun blocus à la Géorgie", que la Russie refuse d'acheter à la Géorgie des "marchandises de mauvaise qualité" et que "tout cela est dénué de toute nuance ethnique".