LA CAMPAGNE PRESIDENTIELLE EN FRANCE DEVIENT PLUS INTENSE

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Les dates des élections présidentielles ont été annoncées cette semaine en France. Le premier tour aura lieu le 22 avril 2OO7 et le deuxième –le 6 mai. Notre observateur Valentin Dvinine écrit à ce sujet. Un peu moins de 6 mois restent avant le premier tour du scrutin.
Les dates des élections présidentielles ont été annoncées cette semaine en France. Le premier tour aura lieu le 22 avril 2OO7 et le deuxième –le 6 mai. Notre observateur Valentin Dvinine écrit à ce sujet.
Un peu moins de 6 mois restent avant le premier tour du scrutin. Officiellement, la campagne électorale ne s’ouvrira que le 9 avril prochain, mais en fait le combat pour l’Elysée est mené depuis plusieurs mois : plus de 3O candidats sont déjà en lice.
Selon l’expérience des campagnes précédentes, ils ne parviendront pas tous à rassembler les 5OO signatures de parrainage d’élus nécessaires. Aussi sur la liste officielle des candidats enregistrés, que le Conseil constitutionnel publiera le 2O mars 2OO7, ne trouvera-t-on qu’une vingtaine, voire une quinzaine de noms aussi bien de candidats indépendants et de représentants de différents partis et courants politiques, écrit notre observateur.
La lutte se poursuit réellement entre les forces politiques de gauche, qui se trouvent dans l’opposition, et les centristes de droite, qui forment la coalition gouvernementale. Les favoris sont déjà connus : Ségolène Royale, représentante du Parti socialiste, force principale de l’opposition de gauche, et Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur et président de l’Union pour un Mouvement populaire (UMP), parti au pouvoir, représentant de la droite. Selon les résultats des sondages, c’est à eux que les électeurs donnent actuellement la préférence. Si les élections avaient lieu aujourd’hui, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal auraient obtenu un nombre à peu près égal de suffrages, probablement avec une majorité insignifiante en faveur de cette dernière.
Mais ni l’un, ni l’autre ne sont encore officiellement désignés comme candidats à la présidence de leurs partis, poursuit Valentin Dvinine. Les socialistes se prononceront définitivement en novembre, et l’UMP- à son congrès de janvier 2OO7. Aussi les favoris ont-ils à lutter non seulement l’un contre l’autre, mais aussi contre leurs rivaux au sein de leurs formations politiques.
Chez les socialistes, ce sont l’ancien ministre Dominique Strauss-Khan et l’ancien premier-ministre Laurent Fabius. La lutte est menée ouvertement. Dimanche dernier, Ségolène Royal a formulé – en guise de proposition électorale- le projet de la création d’un jury de citoyens pour exercer le contrôle régulier de l’activité des députés. Déjà lundi, Dominique Strauss Khan a publiquement condamné cette initiative.
Quant à Nicolas Sarkozy, en tant que président de l’UMP, il s’est assuré des soutiens solides dans ses rangs. Ce n’est pourtant pas un secret que ses ambitions présidentielles rejoignent celles du premier-ministre Dominique de Villepin , considéré par les analystes comme « le dauphin » du maître actuel de l’Elysée. Le programme électoral du ministre de l’Intérieur se construit sur l’opposition à la politique du président sortant. C’est à cela que de nombreux observateurs attribuent l’apparition dans le centre droit d’une candidature de poids en la personne de la ministre de la Défense Michèle Aliot-Marie, qui s’oppose à la fois à Nicolas Sarkozy et à Ségolène Royal.
A mon avis, écrit notre observateur, il ne faut pas non plus sous-estimer l’influence, exercée sur la campagne présidentielle en France par l’extrême droite, avec à sa tête Jean-Marie Le Pen.
Aux présidentielles précédentes, au printemps de 2OO2, le leader du Front National a été crédité de près de 18% des suffrages et est passé au second tour, en devançant le Premier-ministre socialiste Lionel Jospin. Il est vrai que celui-ci a accumulé le mécontentement des électeurs par la politique sociale de son gouvernement.
Jean-Marie Le Pen a dernièrement déclaré qu’aux élections de 2OO7 il aura pour lui encore plus de voix, dans une fourchette de vote de 2O à 22%. Mais le tableau actuel est un peu différent. L’actuel chef du gouvernement Dominique de Villepin, dont la réputation a été entachées par les émeutes des jeunes des banlieues et l’échec du contrat première embauche, a refusé de participer au scrutin. Ce qui fait qu’on verra probablement au deuxième tour les rivaux traditionnels de France, représentant la gauche et le centre droit. Mais les électeurs, appuyant l’extrême droite, pourront influencer le résultat du scrutin. Personne n’osera dire aujourd’hui qui en sortira gagnant, ce qui promet une lutte électorale très serrée, surtout après l’annonce officielle des dates du scrutin de 2OO7.
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