"Je tiens à confirmer que l'axe de coopération avec les pays de la CEI (Communauté des Etats indépendants qui regroupe 12 des 15 républiques de l'ex-URSS, ndlr) est la priorité absolue de la politique étrangère de la Fédération de Russie", a indiqué le chef de l'Etat russe lors d'un "dialogue en direct" avec la population mercredi.
Interrogé par un habitant de Sébastopol, en Crimée, Vladimir Poutine a noté que la Russie projette d'accorder une attention primordiale aux structures intégrationnistes dans l'espace postsoviétique.
La position de la Russie a été sans ambiguïté lors de la désintégration consécutive à la dislocation de l'URSS, a rappelé le président.
"Il est de ce fait absolument infondé d'affirmer que la Russie est mue par des tendances impériales, liées à une éventuelle renaissance de l'Union soviétique", a indiqué le chef de l'Etat russe.
Dans les ex-républiques soviétiques, la CEI a été perçue comme un mécanisme de divorce civilisé, a rappelé le président. Ces républiques faisaient tout pour renforcer leurs Etats. La Russie leur a accordé cette possibilité à bon escient, c'était un choix de la Russie elle-même.
"Je ne sais pas si c'est bien ou si c'est mal, mais telles sont les réalités historiques. Des siècles durant la Russie et les peuples de ces Etats aujourd'hui indépendants ont existé dans le cadre d'un pays unique, cela ne pouvait pas ne pas se répercuter sur les rapports humains, sur l'économie, sur une profonde coopération dans l'industrie, sur l'interconnexion de systèmes de transport et de télécommunications", a noté Vladimir Poutine.
"Et maintenant nous devons profiter de ces avantages évidents sur nos concurrents sur les marchés internationaux. Nous devons avancer non seulement vers la coopération mais aussi vers l'intégration, avant tout dans la sphère économique", a encore noté le président russe.