PAR4O ANS DE COOPERATION SPATIALE ENTRE MOSCOU ET IS.

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Un colloque russo-fran, consacré aux 4O ans de coopération spatiale entre les deux pays , s’est ouvert mardi, 17 octobre à Moscou.
Un colloque russo-français, consacré aux 4O ans de coopération spatiale entre les deux pays , s’est ouvert mardi, 17 octobre à Moscou. Notre observateur Valentin Dvinine écrit à ce propos :
La Russie et la France ont commencé à coopérer dans l’espace déjà à l’époque soviétique. Lors de sa visite officielle en URSS en été de 1966, le président français Charles de Gaulle s’est secrètement rendu au cosmodrome de Baïkonour. Il fut le premier homme d’Etat étranger à visiter le berceau de l’astronautique soviétique et mondiale, d’où Youri Gagarine a tracé le chemin des étoiles. A la même époque, les deux pays ont signé un premier accord de coopération dans la domestication de l’espace.
Il y était dit que la coopération bilatérale est orientée vers des objectifs scientifiques, pacifiques. Les résultats ne devaient pas se faire attendre. Déjà en 197O, les sondes russes, travaillant sur la Lune, ont été dotées de réflecteurs lasers français, ce qui en a considérablement augmenté l’efficacité. Et en juin 1982, le cosmodrome de Baïkonour a salué le départ d’une première expédition soviéto-russe, à bord du vaisseau soviétique « Saliout-7 », dont faisait partie le Français Jean-Loup Chrétien ,qui a regagné la Terre après 8 jours de vol réussi comme premier spationaute de France.
La coopération spatiale entre Moscou et Paris s’est beaucoup intensifiée après le lancement en URSS de la première station orbitale MIR, en février de 1986. En 15 ans, elle a reçu plusieurs dizaines d’équipages, comprenant aussi des étrangers, dont des représentants de France, et parmi eux la première spationaute française Claudie André Dehayes , aujourd’hui Claudie Haigneré, qui y a passé 17 jours en août 1996.
Les vols conjoints russo –français se sont poursuivis également après l’immersion de la station. Dans le cadre de la mission « Andromède », Claudie Haigneré a accompli avec 2 cosmonautes russes à bord du vaisseau « Soyouz » un vol vers la Station Spatiale Internationale. Après y être restée IO jours, elle a regagné la Terre comme première représentante de l’Union Européenne, ayant séjourné à l’ISS.
L’accord sur l’utilisation des vecteurs modernisés russes pour le lancement des spoutniks depuis le cosmodrome de Kourou, en Guyane française,, signé en novembre 2OO3 au cours du sommet franco-russe à Paris, a ouvert des perspectives nouvelles au développement de la coopération spatiale entre Paris et Moscou. Les présidents des deux pays Jacques Chirac et Vladimir Poutine ont fait de l’Espace une sphère de coopération prioritaire entre la Russie et la France.
L’application de l’accord sur le lancement des fusées russes depuis le cosmodrome de Kourou a dominé les débats à Moscou au colloque russo-français, consacré aux 4O ans de la coopération spatiale. Les intervenants aussi bien russes que français ont noté que la position équatoriale de Kourou permet aux lanceurs russes « Soyouz-2 » de véhiculer en orbite des charges beaucoup plus lourdes que celles qui quittent Baïkonour. Il a été souligné que les nouveaux lanceurs modernisés utilisent le combustible plus propre, ne polluant pas l’environnement. Il est également à noter, poursuit Valentin Dvinine, que l’accord, intitulé « Soyouz à Kourou » prévoit la mise en orbite non seulement d’ engins russes et français, mais aussi d’ appareils des pays tiers, ce qui promet évidemment à la France et à la Russie un avantage commercial non négligeable. Il a été dit au colloque que la construction du pas de tir pour les vecteurs russes bat actuellement son plein à Kourou, ce qui permettra d’effectuer les premiers lancements dans la seconde moitié de 2OO8.
Mais les participants au colloque examinent aussi une perspective plus éloignée, notamment le projet conjoint russo-français « Oural », qui envisage la création de vecteurs encore plus puissants, appelés à remplacer vers 2O2O-2O3O ceux qui sont développés et utilisés aujourd’hui.. Le président du CNES (Centre national d’études spatiales) Yannick D’Escata a déclaré que le programme OURAL était un grand développement d’innovation et de percée, qui défint l’avenir de la coopération spatiale franco-russe.
De ce fait, la coopération, nouée il y a 4O ans par Paris et Moscou dans la domestication de l’espace, dispose non seulement d’une expérience riche et mutuellement avantageuse, mais aussi de brillantes perspectives.
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