Le service fédéral russe de contrôle vétérinaire et phytosanitaire Rosselkhoznadzor a décrété le 20 octobre l'interdiction provisoire d'importer les harenguets en boîte de deux entreprises lettones, Gamma-A et Brivajs Vilnis, suite à la découverte, dans ces produits, d'une teneur élevée en benzapyrène, une substance cancérigène.
"La niche sera occupée par les entreprises (russes) de Kaliningrad. Elles produisent de bonnes conserves, assurant presque la moitié de la production nationale. A l'époque de l'Union soviétique, de puissantes entreprises y ont été installées qui emploient de bons professionnels", a indiqué M. Kokorev dans une interview à RIA Novosti.
Selon lui, le "vide" éventuel dans les rayons des magasins sera comblé par les harenguets produits par les entreprises de Mourmansk et par les produits d'autres usines russes.
"Plus importante sera l'offre, moins élevés seront les prix", a ajouté le président de la VARPE.
M. Kokorev a cité l'avis du l'Institut de recherches de l'économie poissonnière à Kaliningrad, selon lequel "les harenguets baltes diffèrent des conserves russes en termes de qualité avant tout. Nos produits sont meilleurs du point de vue de la qualité des matières premières, de la préparation du poisson, de la qualité des boîtes métalliques qui possèdent un film anti-oxydation, et du point de vue du respect du régime technologique".
Selon le président de la VARPE, les conserves baltes bon marché, dont la production et les exportations sont subventionnées, gênent le développement du secteur poissonnier russe.
"C'est un vrai effondrement. Si en 1990 l'URSS a produit 3 milliards de boîtes de conserves de poisson, la production russe actuelle dépasse seulement les 500 millions de boîtes", a indiqué M. Kokorev, donnant son avis sur la situation du marché intérieur.
"Suite à la réduction de la production nationale, nous tombons dans une dépendance envers les importations", a estimé le président de la VARPE, comparant ce problème à celui de la volaille américaine.
En Russie, les importations de produits à base de poisson s'élèvent à 1 million de tonne, soit 40% de la consommation nationale, "c'est un fait inouï", a avoué M. Kokorev.
Au total, la Russie produit 3 millions de tonnes de produits à base de poisson, 1,5 million de tonnes sont exportées, mais 1 million de tonnes sont importées", a-t-il expliqué.
"Cela va sans dire, nous sommes en faveur de quotas sur les importations, au moyen de différentes taxes, pour dresser des obstacles à l'expansion des produits étrangers sur notre marché", a ajouté M. Kokorev.