Une délégation japonaise se trouvait à Moscou pour participer aux manifestations consacrées au 50e anniversaire du rétablissement des rapports diplomatiques russo-japonais.
Selon M. Stepachine, cité par le service de presse de la Cour des comptes, le principal problème de la réalisation du projet énergétique Sakhaline-2 réside dans son renchérissement brusque. "Cela rend le projet à priori non avantageux pour la Russie", a-t-il expliqué.
M. Stepachine a informé ses interlocuteurs de son intention de proposer aux organes de contrôle financiers américains et britanniques de mener un audit conjoint sur la situation écologique dans la zone de réalisation du projet. De telles vérifications ont été menées avec succès à l'égard du projet Sakhaline-1, a-t-il rappelé.
L'organe de contrôle financier japonais pourrait également prendre part à cet audit.
Le 18 septembre, le ministère russe des Ressources naturelles avait décidé, se référant à l'avis du premier adjoint au Procureur général, Alexandre Bouksman, d'annuler son propre arrêté de 2003 qui confirmait l'avis écologique positif relatif à la deuxième tranche du projet Sakhaline-2.
L'accord de partage de la production sur le projet Sakhaline-2 a été signé le 22 juin 1994. La Russie y est représentée par le gouvernement fédéral et la région de Sakhaline. L'anglo-hollandais Royal Dutch/Shell (55%), les japonais Mitsui (25%) et Mitsubishi (20%) sont les principaux actionnaires de l'opérateur du projet, Sakhalin Energy. Les réserves exploitables des gisements sont estimés à 150 millions de tonnes de pétrole et à 500 milliards de mètres cubes de gaz. La création d'une usine de liquéfaction de gaz d'une capacité de 9,6 millions de tonnes par an est également prévue.
