"La politique aventuriste pratiquée par le régime de Saakachvili est à l'origine de la brusque dégradation des relations russo-géorgiennes, mais présente aussi une menace à la paix et à la sécurité sur l'ensemble du Caucase", a souligné M. Borodavkine.
"Cela se produit notamment parce que Tbilissi ne cesse de torpiller le processus de négociations sur le règlement osséto-géorgien dans le format de la Commission de contrôle mixte (CCM), sape l'élaboration d'un plan conjoint de règlement avec l'Ossétie du Sud, refuse toujours de signer le document sur les garanties de sécurité et le non-recours à la force entre les parties au conflit", a poursuivi le délégué permanent de la Fédération de Russie auprès de l'OSCE.
(L'Ossétie du Sud est une république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie - ndlr.)
Or, a noté le diplomate russe, la Géorgie adopte une position tout aussi destructive sur le problème de l'Abkhazie. Ainsi, a-t-il indiqué, en violation de la résolution adoptée récemment par le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies, Tbilissi "refuse toujours de retirer son artillerie, ses armements et munitions de la haute vallée de la Kodori".
(L'Abkhazie est une république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie - ndlr.)
"Tout cela se produit, a repris M. Borodavkine, dans le contexte de la militarisation accélérée de la Géorgie qui achète, utilisant des canaux différents et en fortes quantités des armements offensifs: chars, véhicules de transport des troupes (VTT), systèmes d'artillerie, armes d'infanterie et munitions".
Selon le diplomate russe, un tel comportement "témoigne explicitement de l'intention de Tbilissi de recourir de nouveau à la force contre l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud".
"Le régime de Saakachvili a fait en sorte que la menace de "dégel" des conflits d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud et de leur passage à la phase "chaude", celle de la force, est devenue plus réelle que jamais, ce qui est lourd de conséquences tragiques pour tout le Caucase", a noté M. Borodavkine.
Ce disant, le diplomate a espéré que la politique de la Géorgie "recevra à l'OSCE une évaluation appropriée". "Pour ce qui est de la direction géorgienne, elle devrait rompre une fois pour toutes avec sa ligne antirusse", a conclu le délégué permanent de la Russie auprès de l'OSCE.
