Tout faire pour conserver la Communauté des Etats indépendants (Loukachenko)

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Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a exhorté lundi tous les chefs d'Etat des pays-membres de la Communauté des Etats indépendants à tout faire pour conserver la CEI.
MINSK, 16 octobre - RIA Novosti. Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a exhorté lundi tous les chefs d'Etat des pays-membres de la Communauté des Etats indépendants à tout faire pour conserver la CEI.

"Demain, il sera trop tard, et toute la lourde responsabilité pour l'effondrement de la CEI nous incombera, comme la responsabilité qui revient à ces dirigeants qui avaient autrefois anéanti l'URSS", a déclaré Alexandre Loukachenko lors de sa rencontre avec les représentants des ministères des Affaires étrangères des Etats de la CEI.

"Voilà qu'une nouvelle fois, des propositions ont été soumises sur la prétendue réforme de la CEI. Nous les examinons attentivement, point par point, et nous sommes à présent unanimes à estimer que si quelqu'un veut, au cours de la réforme de la CEI, enterrer la communauté ou en minimiser absolument le rôle, nous n'y participerons pas", a souligné le chef de l'Etat biélorusse.

Dans le monde contemporain, la CEI constitue un instrument très important de résolution de tous les problèmes de l'espace postsoviétique, a souligné le président Loukachenko.

"Il y a aujourd'hui sur l'espace de la CEI des gens qui sont vivement intéressés à un effondrement de la communauté, et si nous tenons à leur faire un cadeau à l'occasion du 15e anniversaire de la CEI, nous leur ferons un tel cadeau en faisant disparaître la communauté", a-t-il poursuivi.

Et d'ajouter qu'il était tout simplement inutile de détruire ce qui fonctionne et se développe.

"Nous avons aujourd'hui un marché immense et de grandes richesses, et le principal est - et cela est absolument exact et ne relève guère d'un bluff - que les anciennes républiques de l'URSS se développent de façon très dynamique, sur le plan tant politique qu'économique. Est-il raisonnable de ruiner ce qui fonctionne?", a-t-il repris.

D'après Alexandre Loukachenko, l'un des avantages de la CEI consiste dans le fait qu'il sert de terrain pour le travail de conseils sectoriels.

"Ces conseils sont nombreux et opérationnels. Nous autres, chefs d'Etat et de gouvernement, nous n'arrivons pas toujours à nous entendre, alors que les spécialistes résolvent leurs problèmes. Et cela concerne tout particulièrement la coopération des organes judiciaires et de sécurité, ainsi que des services spéciaux des pays-membres de la CEI", a-t-il indiqué.

Même un pays aussi riche que la Russie n'est pas à même, à lui seul, de venir à bout de la criminalité transfrontalière, a déclaré, à titre d'exemple, M. Loukachenko.

Dans le même temps, il s'est dit sûr et certain que, même en cas de disparition de la CEI, tous ses Etats-membres seraient capables de survivre.

"Nul doute que nous vivrons même sans la CEI, mais notre vie sera alors beaucoup plus compliquée", a reconnu M. Loukachenko.

Et de conclure: "L'abandon de la CEI est parfaitement inadmissible".

Les dirigeants des pays de la CEI doivent rechercher des compromis pour subvenir aux besoins fondamentaux des membres de l'organisation et en premier lieu à leurs besoins économiques, a relevé le chef de l'Etat biélorusse.

"Cela doit être notre priorité première, tant dans la réforme de la CEI que dans nos activités d'intégration de tous les jours", a noté en conclusion M. Loukachenko.

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