"La situation en République Démocratique et Populaire de Corée (RDPC) est en train d'évoluer selon le scénario le plus noir, pour beaucoup à cause du comportement grossier et malhabile des Etats-Unis depuis ces plusieurs dernières années, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Moscou.
Selon le parlementaire russe, cela s'explique, entre autres, par le changement de politique américaine lié à l'arrivée d'un nouveau président à la Maison-Blanche. L'actuelle administration US a effectivement élaboré une tout autre tactique à l'égard de la Corée du Nord par rapport à celle de l'administration précédente.
"En 1994, le programme international KEDO a été lancé associant les Etats-Unis, l'Union européenne (UE) et le Japon", a rappelé M. Kossatchev. Ce programme s'est montré suffisamment efficace, a-t-il dit.
Un consortium international connu sous le nom d'Organisation pour le développement énergétique de la péninsule de Corée (programme KEDO) devait construire une centrale nucléaire sur le site de Sinpo sur le littoral est de la RDPC en échange du gel du programme nucléaire de Pyongyang.
Le calendrier des travaux de construction a cessé d'être respecté dès 2003 suite à la crise dans les relations entre les Etats-Unis et la Corée du Nord. Pyongyang a alors repris son propre programme nucléaire, alors que le programme KEDO était annulé.
Par la suite, l'administration du président des Etats-Unis, George W. Bush, a formulé quelques critiques virulentes concernant le régime en place en République Démocratique et Populaire de Corée.
Cela a créé l'impression que la force pourrait être employée contre le régime nord-coréen pour le renverser, selon le président du Comité pour les Affaires internationales de la Chambre basse du Parlement russe.
"Le problème nord-coréen réside sans doute moins dans la volonté de Pyongyang de "brandir une massue" que dans sa crainte d'une ingérence dans ses affaires intérieures", a supposé Konstantin Kossatchev. Et d'ajouter que les faits et gestes des Etats-Unis ne font qu'aggraver ce problème.
"Je pense que le comportement américain en Irak l'aggravera encore plus", a conclu le parlementaire.