"Si le ministre de la Défense a dit que nous devrions prendre des mesures adéquates, il avait probablement en vue aussi la possibilité d'engager les forces aériennes, navales et terrestres", a-t-il dit en commentant les propos de Sergueï Ivanov au sujet d'une éventuelle agression par la partie géorgienne du contingent de paix russe déployé en Abkhazie et en Ossétie du Sud.
Dans les conflits armés modernes, l'aviation de combat constitue au moins 35% des forces engagées, mais cette participation peut aussi atteindre 75% et 80% en fonction de l'opération à effectuer. Cette théorie est confirmée par la pratique, a-t-il indiqué.
D'autre part, Vladimir Mikhaïlov n'a pas écarté la possibilité de l'utilisation d'avions de transport pour rapatrier le personnel, le matériel et les armements des deux bases militaires russes qui restent encore en Géorgie.
"Au besoin, nous engagerons des avions militaires de transport qui pourront atterrir à Adler ou sur d'autres aérodromes et nous remplirons ces missions", a-t-il déclaré.
Récemment, des avions militaires ont déposé un bataillon du génie russe au Liban, a-t-il rappelé.
"Nous y avons dépêché six appareils, mais nous pouvions en envoyer une trentaine ou plus", a affirmé Vladimir Mikhaïlov.
Interrogé il y a quelques jours par la chaîne de télévision Rossia sur la possibilité d'une guerre entre la Russie et la Géorgie, le ministre russe de la Défense, Sergueï Ivanov, avait déclaré que la Russie n'avait pas besoin de cette guerre.
"Nous ne pouvons et ne voulons pas combattre contre le peuple géorgien amical à notre égard", avait-il souligné.
"En ce qui concerne l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, nos soldats de la paix y sont stationnés et de nombreux citoyens russes y vivent, de même qu'en Géorgie. En Abkhazie et en Ossétie du Sud, ils constituent une majorité écrasante de la population: près de 90%", avait-il indiqué.
"Si les dirigeants géorgiens lancent une agression contre nos soldats de la paix, citoyens de Russie, si des nettoyages ethniques et un génocide commencent, la Russie ne restera pas impassible face aux événements", avait déclaré le ministre.