Une coentreprise russo-kazakhe d'enrichissement d'uranium en Sibérie

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MOSCOU, 12 octobre - RIA Novosti. La Russie et le Kazakhstan ont institué la première coentreprise d'enrichissement d'uranium à Angarsk, dans la région d'Irkoutsk, en Sibérie orientale, a annoncé jeudi le service de presse de l'Agence fédérale russe pour l'énergie atomique (Rosatom) dans un communiqué.

Jeudi, les représentants des deux pays ont signé à Moscou les documents instituant au total trois entreprises russo-kazakhes dans le domaine de l'utilisation pacifique de l'énergie atomique, précise le communiqué de Rosatom.

Outre l'entreprise conjointe "Centre d'enrichissement d'uranium" enregistrée à Angarsk (région d'Irkoutsk, Russie), les parties ont instituée l'entreprise conjointe "Centrales nucléaires" (Alma-Ata, Kazakhstan), dans le but d'élaborer et de promouvoir, sur les marchés russe, kazakh et de pays tiers, des installations énergétiques avec des réacteurs nucléaires de faible et moyenne puissance. L'entreprise conjointe Akbastaou (lieu d'enregistrement : Alma-Ata) est instituée en vue d'exploiter deux gisements d'uranium au Kazakhstan.

La participation des deux Etats aux entreprises conjointes est paritaire, avec des parts égales dans le capital social, rappelle Rosatom.

Il s'agit d'une première mesure pratique accomplie dans la réalisation de l'intégration des complexes industriels nucléaires russe et kazakh prévue par la déclaration conjointe de Moscou et d'Astana sur la coopération dans le nucléaire civil en date du 25 janvier 2006.

La Russie et l'Agence internationale pour l'Energie atomique (AIEA) ont décidé il y a quelque temps d'aborder la création d'un centre international d'enrichissement d'uranium, à l'issue d'une rencontre entre le directeur de l'AIEA Muhamed ElBaradei et le directeur de Rosatom Sergueï Kirienko. "M. ElBaradei et moi nous estimons tous deux que le temps presse et que ce centre doit être institué sans plus tarder. Nous avons décidé de réduire au maximum toutes les procédures bureaucratiques", a déclaré M. Kirienko.

"La création du centre international (d'enrichissement d'uranium) en Russie n'est qu'un premier pas. Nous estimons que des centres pareils seront ouverts encore dans le monde. Plus il y aura de tels centres dans le monde, mieux cela vaudra. L'essentiel est que ces centres soient sous le contrôle de l'AIEA", a indiqué M. Kirienko.

Le directeur de Rosatom a noté que la Russie propose d'accorder au territoire où sera situé ce Centre un statut particulier. "Je ne suis pas sûr que le principe d'exterritorialité doive y être appliqué, mais il faut que les garanties juridiques pour le fonctionnement de ce centre soient suffisantes", a-t-il indiqué.

Selon M. Kirienko, ce "centre international pourrait disposer d'un stock d'uranium faiblement enrichi égal à la charge annuelle d'un réacteur". Il importe de faire obstacle à la prolifération des technologies à double vocation dans le monde, a-t-il expliqué.

Le directeur de Rosatom a estimé que des centres d'enrichissement d'uranium pourraient être institués aux Etats-Unis et en Allemagne. "Plus il y aura de tels centres dans le monde, mieux cela vaudra. La Russie montre un exemple à d'autres pays et ce serait formidable si des centres pareils sont ouverts aux Etats-Unis et en Allemagne", a estimé M. Kirienko.

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