La veille, Shimon Peres avait invité Bachar al-Assad à intervenir à la Knesset pour confirmer le sérieux de son aspiration à la paix et ce, en réponse à la déclaration du président syrien sur la volonté de son pays de reprendre les négociations de paix avec Israël.
Comme l'a fait savoir jeudi Asharq Al Awsat, quotidien arabe publié à Londres, l'élite politique syrienne n'a rien perçu de nouveau dans cette initiative de M. Peres.
"Cette proposition ne date pas d'hier, elle avait été formulée dès le début des négociations israélo-syriennes il y a 16 ans", ont fait remarquer les interlocuteurs du journal, tout en évaluant ce genre de déclarations comme "une partie de la politique du gouvernement israélien dont l'objectif est en fait de se soustraire aux démarches concrètes axées sur la paix".
Juste après avoir formulé son invitation à Bachar al-Assad, Shimon Peres a essayé d'interpréter autrement ses propres paroles, sans doute après avoir subi une remontrance de la part du premier ministre d'Israël, Ehoud Olmert.
Fin septembre dernier, M. Olmert a invité les membres de son cabinet à s'abstenir de faire des spéculations sur les négociations éventuelles avec la Syrie allant à l'encontre de la ligne officielle du gouvernement israélien.
Selon le journal Asharq Al Awsat, le premier ministre israélien a tout simplement demandé à son adjoint ce qu'il aurait fait si le président de la Syrie avait accepté son invitation.