"Nous avons pris acte de l'information selon laquelle le parlement transnistrien a adopté un texte dans lequel il nous a demandé de reconnaître le bilan du référendum d'indépendance de la Transnistrie", a indiqué à RIA Novosti le président de la commission des affaires internationales de la Chambre des représentants de l'Assemblée nationale biélorusse Vadim Popov.
Le Conseil suprême (parlement) de la Transnistrie a adopté mercredi un texte demandant à la Douma russe, à la Rada ukrainienne et à l'Assemblée nationale biélorusse de reconnaître la République de Transnistrie comme un Etat souverain et indépendant.
La Biélorussie, a rappelé le député Popov, a des rapports diplomatiques avec la Moldavie. "Aussi bien les organes administratifs que le parlement biélorusse partent de cette réalité", a noté le député.
Minsk a des relations économiques et diplomatiques uniquement avec des régions de Russie, a poursuivi le parlementaire biélorusse. "Nous sommes en train de mettre sur pied nos relations avec des régions ukrainiennes", a indiqué M. Popov.
"Il y a, dans l'espace postsoviétique, des unités territoriales qui réclament leur indépendance. La Transnistrie a tenu son référendum d'indépendance, son peuple s'est exprimé. Maintenant, la Moldavie et la Transnistrie devront éclaircir le statut de la Transnistrie et ce sera leur affaire intérieure", a encore noté le député biélorusse.
D'après la Commission électorale centrale de Transnistrie, 310 000 personnes, soit 78,6% des électeurs transnistriens, ont pris part au référendum d'indépendance du 17 septembre. 97,2% des votants se sont alors exprimés en faveur de l'indépendance de la Transnistrie envers la Moldavie et pour son rattachement ultérieur librement consenti à la Fédération de Russie.
La Transnistrie, zone la plus industrialisée et développée de l'ancienne République soviétique de Moldavie et peuplée aux deux tiers par des Slaves, a proclamé son indépendance envers Chisinau en 1992, au lendemain de la dislocation de l'URSS en décembre 1991 et à l'issue de plusieurs mois de guerre contre les forces moldaves. Depuis, Tiraspol (capitale de la Transnistrie) refuse de reconnaître la souveraineté moldave sur son territoire et applique une politique indépendante.