Sanctions russes : pas d'impact sur l'approvisionnement alimentaire de la Géorgie (Tbilissi)

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TBILISSI, 11 octobre - RIA Novosti. Le ministre géorgien de l'Agriculture, Mikhaïl Svimonichvili, a estimé mercredi que "les sanctions russes n'auront aucun impact sur l'approvisionnement de la Géorgie en produits alimentaires".

Le ministre n'a pour autant pas exclu que la Géorgie puisse éprouver pendant une semaine ou deux "une pénurie de certaines denrées".

En réponse à l'arrestation à Tbilissi et Batoumi de cinq officiers russes accusés par les autorités géorgiennes d'espionnage - cette arrestation-spectacle a été perçue à Moscou comme une provocation - l'ambassadeur russe à Tbilissi a été rappelé pour consultations et le personnel diplomatique évacué.

Le 2 octobre, le ministère russe des Transports a annoncé la suspension de la liaison automobile, ferroviaire et aérienne avec la Géorgie. Toujours le 2, la Géorgie a restitué les officiers russes aux représentants de l'OSCE après quoi ils ont pu revenir en Russie.

M. Svimonichvili estime que le blé russe pourrait être remplacé par le blé kazakh ou américain.

De son côté, le ministre géorgien chargé de la coordination des réformes, Kakha Bendoukidze, a assuré que les sanctions russes n'auront pas d'impact sur l'évolution des prix en Géorgie, "car l'embargo économique (russe) avait en fait commencé l'an dernier".

Mais les sanctions de Moscou pourraient ralentir la croissance géorgienne de 1 à 1,5%, selon le ministre. "Pourtant, sur fond de réformes économiques, la croissance en Géorgie est tellement importante que ces sanctions n'auront pas un effet dramatique, par rapport au préjudice causé à l'image de la Russie elle-même", a estimé le ministre d'Etat.

La Géorgie doit trouver de nouvelles sources de revenus et de nouveaux débouchés pour ses produits, a encore insisté le ministre.

Ces derniers temps, les exportations du vin géorgien ont triplé vers certains pays, a encore annoncé M. Bendoukidze sans pour autant fournir de données comparatives précises.

L'interdiction d'importer le vin géorgien et moldave avait été décrétée en Russie le 27 mars dernier, après la découverte par les services sanitaires russes de métaux lourds et de pesticides dans des échantillons de vins importés de Géorgie et de Moldavie.

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