M. Peres l'a notamment déclaré quelques jours après l'interview que M. Assad avait accordée à la chaîne de télévision BBC et dans laquelle le leader syrien s'était déclaré prêt à reprendre ses négociations avec Israël, tout en doutant cependant que le gouvernement israélien soit en état de soutenir l'aspiration de Damas à la paix.
"Imaginez Assad venant et disant: "Je viens à la Knesset", a dit M. Peres, intervenant en direct à la radio "Kol Israël" (Voix d'Israël). Ne le laisserions-nous pas venir?".
Tout ce qu'il a à faire est de dire: "Je veux tenir des pourparlers de paix directs avec Israël", a poursuivi le prix Nobel de la paix.
Quoi qu'il en soit, l'entourage du premier israélien, Ehoud Olmert, ne commente pour le moment aucunement cette initiative de M. Peres.
Fin septembre dernier, M. Olmert a invité les membres de son cabinet à s'abstenir des spéculations publiques au sujet des négociations éventuelles avec la Syrie qui allaient, somme toute, à l'encontre de la ligne officielle du gouvernement israélien.
L'Etat hébreu met l'abandon de l'appui par Damas des groupes extrémistes palestiniens et du mouvement libanais Hezbollah comme préalable de la reprise de ses négociations avec la direction syrienne, suspendues en 2000.
Le problème de la restitution du plateau du Golan, occupé par Israël au cours de la guerre de 1967, est au centre du volet syrien du règlement au Proche-Orient.