"Cet acte est une violation pure et simple des normes internationales en matière de désarmement et de non-prolifération nucléaire, ainsi que du moratoire international sur les essais nucléaires", lit-on en substance dans une déclaration du secrétaire général de l'ONU, document rendu public lundi.
M. Annan a exhorté la communauté internationale à donner une réponse constructive à ce "défi mortel" et à renouveler sans tarder les négociations à six avec la participation de la République Démocratique et Populaire de Corée (RDPC).
"L'essai en question aggrave la tension dans la péninsule Coréenne et ailleurs, tout en détériorant la situation en matière de sécurité tant dans la région qu'en-dehors de celle-ci", a déclaré Kofi Annan.
Les négociations à six associant les diplomates de la Fédération de Russie, des Etats-Unis, de la Corée du Nord, de la République de Corée, la République populaire de Chine (RPC) et du Japon ont été suspendues par Pyongyang dès la fin de l'année dernière à cause des sanctions décrétées par les Etats-Unis concernant les comptes de Pyongyang en banques étrangères.
Ce dialogue avait commencé dès août 2003, dès que la RDPC avait déclaré son retrait du Traité de non-prolifération des armes nucléaires et renvoyé les experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), observant ses sites nucléaires.
En février 2005, la Corée du Nord s'est officiellement proclamée puissance nucléaire, tout en se déclarant prête à renoncer à l'arme nucléaire si les Etats-Unis changeaient d'attitude à son égard.
Avec la venue au pouvoir de l'administration de George W. Bush, la Corée du Nord a été classée comme appartenant à "l'axe du mal", tout d'ailleurs comme l'Irak et l'Iran. Après cela, toutes les ententes avec Pyongyang, y compris dans le nucléaire, ont été rompues.
