De Staline à Chevardnadze : les "Géorgiens russes" les plus connus

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MOSCOU, 9 octobre - RIA Novosti. La migration géorgienne a donné à l'histoire russe beaucoup de noms célèbres, dont des criminels et des saints, des génies de l'art et du sport, des hommes qui ont servi honnêtement leur pays d'accueil, rappelle le quotidien Vremia Novosteï.

Joseph Staline : le "Géorgien russe" le plus connu.

Petr Bagration : ce représentant de la brillante génération de généraux russes à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle fut mortellement blessé à la bataille de la Moskova (Borodino) contre la Grande Armée de Napoléon, en septembre 1812.

Lavrenti Beria : chef odieux du Commissariat du peuple, puis du ministère soviétique de l'Intérieur. Considéré comme l'une des personnalités les plus cruelles de l'époque soviétique, il est responsable des répressions de masse à la fin des années 30 et dans les années 40. C'est aussi l'un des dirigeants les plus efficaces de la science soviétique, "coiffant" les deux grands axes de la recherche nationale : le projet nucléaire d'Igor Kourtchatov et le Bureau d'études de Sergueï Korolev, à la base du bouclier balistique de l'URSS et de son leadership dans l'Espace.

Meliton Kantaria : sous-sergent du 756e régiment d'infanterie de l'Armée rouge et symbole de la Victoire. Avec le sergent Mikhaïl Egorov, il hissa, le 30 avril 1945, le Drapeau rouge sur le Reichstag.

George Balanchine (Balantchivadze) : un des chorégraphes les plus célèbres. Il naquît et fit ses études à Saint-Pétersbourg mais émigra d'URSS en 1924. Créa aux Etats-Unis sa célèbre troupe.

Slava Metreveli : un des meilleurs footballeurs soviétiques. Joua au sein de la sélection soviétique qui remporta l'unique médaille d'or de l'histoire du football soviétique et russe, lors des championnats d'Europe de 1960.

Edouard Chevardnadze : version "exportation" de la pérestroïka soviétique. A été ministre des Affaires étrangères sous le dernier leader de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev (son efficacité à cette époque est contestée). Deuxième, après Zviad Gamsakhourdia, président de la Géorgie après la dislocation de l'URSS en 1991, il a cédé ce poste, suite à la "révolution des roses" à Tbilissi en 2003 à Mikhaïl Saakachvili.

Une petite diaspora géorgienne existe à Moscou depuis la fin du XVIIe siècle. Sa présence laisse des traces dans la toponymie de la capitale, dont deux rues s'appellent toujours Grouzinskaïa ("de la Géorgie"). L'immigration de Géorgie devient notable à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, lorsque la Géorgie fut finalement intégrée à l'Empire russe. Ce rattachement, consécutif aux nombreuses demandes des souverains géorgiens, sauve le pays du génocide et de l'assimilation de la part des pays islamiques voisins, la Perse et la Turquie.

Les flux migratoires géorgiens se renforcent après la Révolution d'octobre de 1917. La plus grande mobilité des gens dans la société soviétique y contribue. Pour l'essentiel, de jeunes Géorgiens partent pour le Nord en quête de succès : faire ses études universitaires, servir comme officiers dans l'armée et la flotte, se marier à des Russes. Voici l'image type du Géorgien vivant dans la métropole : médecin, officier ou artiste.

L'effondrement de l'URSS entraîne de brusques changements dans le caractère de la migration. Troquant leur prospérité économique contre l'indépendance, les républiques du Caucase du Sud s'avèrent incapables de nourrir leur population. Selon certaines données, on dénombre en Russie près de 1 million de Géorgiens. La population de la Géorgie, même avec l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, qui refusent de reconnaître la souveraineté de Tbilissi, est estimée à 4,6 millions d'habitants.

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