"Pour être honnête, je dois reconnaître qu'en attendant, je ne vois pas qu'un consensus puisse être dégagé sur le statut du Kosovo. Et même si je passe à la table des négociations le reste de ma vie, rien n'indique pour le moment que les parties puissent progresser dans les négociations", a notamment déclaré M. Ahtisaari, intervenant au parlement finlandais dans le cadre d'une conférence consacrée au problème du Kosovo.
Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU a tout particulièrement critiqué la Serbie pour son refus de toute concession lors de la définition du statut du Kosovo.
Auparavant, M. Ahtisaari avait plus d'une fois souligné que pour que les négociations aboutissent, toutes les parties intéressées devaient déployer des efforts ou faire au moins preuve de volonté de parvenir à un consensus.
Quoi qu'il en soit, a poursuivi le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Kosovo, d'ici la fin de cette année, une résolution quelconque du problème kosovar doit être proposée.
C'est depuis novembre 2005 que l'ex-président de la Finlande, Martti Ahtisaari, intervient en médiateur aux négociations sur le Kosovo. Auparavant, le 15 août 2005, sous sa médiation, à Helsinki, un accord de paix a été signé entre le gouvernement indonésien, d'une part, et le mouvement des rebelles "Aceh Libre" (GAM), de l'autre, acte qui a mis fin aux trente années de guerre civile en Indonésie.
Cette année, pour ses efforts de maintien de la paix, la candidature de M. Ahtisaari a été proposée pour le prix Nobel de la paix.
"J'ai l'impression d'avoir reçu un ticket de loterie. Or, je n'ai jamais gagné quoi que ce soit à la loterie", a commenté Martti Ahtisaari ses chances de devenir finalement prix Nobel de la paix.
